C'est dans la Zaouïa de Hadj Omar Lachachi que se sont rencontrés les anciens militants du P.P.A, venus dans leur burnous et chèche blanc immaculé de toute part de l'Algérie, de l'Algérie profonde,de la Kabylie, des Aurès, de Djelfa, Laghouat, de Ghardaïa. Autrefois, en 1945-1946 et jusqu'à il y a quelques années, c'était Si Larbi Mamidou qui recevait les militants du PPA/MTLD et de l'O.S et bien entendu, le père du Nationalisme algérien et de l'Etoile Nord Africaine. Et pour rien au monde, ils n'auraient raté la commémora-tion de la création du premier Parti du Peuple Algérien, juste pour rendre justice à son leader Messali Hadj qui osa, le 11 mars 1937 à Paris, parler de peuple algérien avec une culture, une histoire, une nation, une civilisation. Dans les débats, il ne s'agissait que de repères officiels marquant certaines grandes étapes du mouvement nationaliste algérien. D'un groupe à l'autre, on s'entendait sur le fait que l'Histoire ne pouvait se résoudre à ne retenir que quelques noms ou quelques événements parmi «tant d'actes de courage et d'abnégation individuels ou collectifs». L'histoire ne peut être sélective, même si la mémoire collective est souvent fragile» dira l'un des organisateurs de la rencontre Maître Chiali Samir, avocat à la cour de Tlemcen. Â A cette occasion, les militants du PPA se sont retrouvés au cimetière Cheikh Senouci, où une foule les attendait mais, où planait la figure de l'homme au fez et à la barbe fleurie « ce natif de Tlemcen qui, sa vie durant n'avait été habitée que par une seule passion : l'Algérie libre et indépendante». Le cimetière fut un espace pour dire un sentiment sur Messali et le rapport à l'historicité avec les prémices qui s'engagent pour délivrer l'histoire de la chape de plomb, pour la rendre singulière au service d'une mémoire collective qui transcende les époques et les hommes pour s'inscrire dans le besoin. C'était, aussi, après les moments de recueillement sur sa tombe, une circonstance pour lancer un appel au Président de la République, père de la Concorde Civile pour donner son nom à une rue ou à une place publique à Alger, la capitale. Aucune rue ou édifice public ne porte le nom d'un martyr ou moudjahid du M.N.A. C'est aussi une réconciliation avec l'histoire et avec des noms qui ont écrit les belles pages de l'Histoire de l'Algérie. En marge de cette rencontre, M. Merzouk Khaled, scout et militant du PPA/MTLD, a présenté son dernier ouvrage en 2 tomes intitulé «Messali Hadj et ses compagnons» il y retrace la vie de Messali, depuis 1921, et d'une vingtaine de ses compagnons avec leur biographie. Quant à M. Bentalha Ahmed Harzli, le bourlingueur de la paix qui est venu de Djelfa, dans son look pittoresque, a tenu à offrir aux militants du PPA un tableau avec poème en hommage au Père du Nationalisme Algérien.
Posté Le : 12/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.lequotidien-oran.com