Algérie

Tlemcen fête 2011 sous le signe de la culture islamique



Tlemcen fête 2011 sous le signe de la culture islamique
Le mausolée de Sidi Boumédienne à Tlemcen ,en Algérie. La ville est devenue en 2011 la capitale mondiale de la culture islamique.
L’Organisation Islamique de l’Education, les Sciences et la Culture vient d’inaugurer le lancement de l’année de la culture islamique dont Tlemcen, en Algérie, sera la capitale. Plusieurs monuments et instituts de la vieille ville ont été rénovés pour marquer l’évènement.


La ville algérienne de Tlemcen (ouest) est devenue samedi pour une année « capitale de la culture islamique 2011 » pour la région arabe dans le cadre d’une manifestation de l’Organisation Islamique de l’Education, les Sciences et la Culture (Isesco). Jakarta (Indonésie) et Conakry (Guinée) ont été choisies comme capitales de la culture islamique, pour représenter les régions asiatique et africaine. Les capitales de la culture islamique sont sélectionnées en fonction d’un cahier des charges précis de l’Isesco, prenant en compte le rôle de la ville au service de la culture, de la littérature, des arts, des sciences et du savoir islamiques.

Une ville « carrefour de plusieurs civilisations »

La manifestation devait être inaugurée officiellement samedi soir par le président Abdelaziz Bouteflika. A cette occasion, l’Etat algérien a financé la réhabilitation de plusieurs bâtisses et monuments, la construction d’hôtels, d’un centre d’études andalouses et d’un théâtre de verdure. Le coût n’a pas été rendu public. Pièces de théâtre, films et documentaires, conférences et tables rondes, salons du livre, concerts et festivals se succèderont jusqu’à la fin de l’année. Tlemcen, proche de la frontière avec le Maroc, recèle un patrimoine riche et des monuments historiques, témoins de la grandeur de la civilisation islamique en Afrique du Nord. Reconnue comme « carrefour de plusieurs civilisations », ancienne capitale du Maghreb central, la capitale de la dynastie des Zianides (1235 à 1556) a vu passer de nombreux conquérants, dont les Romains, les Almoravides, les Almohades, les Ottomans, puis les Français. Elle est considérée par Si Kaddour Benghabrit, fondateur de la Mosquée de Paris, comme la « perle du Maghreb. » La ville mêle influences berbères, arabes, hispano-mauresques et françaises. Cependant, sous un contraste d’influences naturellement disparate, l’apport andalou est le plus ancré et le plus apparent.

Un refuge pour les juifs d’Andalousie

Autant d’éléments qui faisaient de cette grande ville un lieu privilégié pour les célébrations qui jalonneront l’année 2011. C’est en tout cas l’avis des organisateurs. Tlemcen est une ville de « grande civilisation » qui accueillit jadis les « inestimables » contributions de Bagdad à la civilisation musulmane, a déclaré Cheikh Bouamrane, président du Haut Conseil islamique (HCI) algérien. Après leur expulsion d’Andalousie (Espagne) au 15e siècle, les réfugiés, notamment des juifs, ont trouvé en Tlemcen un « terrain fertile » pour « développer leurs sciences et savoir, initialement produits dans les langues pratiquées alors en Espagne » a dit le président du HCI à l’agence APS.
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