Algérie

Tizi Ouzou. Troubles à la Nouvelle-Ville


La Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou a vécu hier sa troisième journée de troubles, déclenchés par les jeunes de la cité des 2000 Logements, contestant l?attribution par les pouvoirs publics des locaux commerciaux de l?ex-Souk El Fellah. En majorité commerçants, les protestataires entendent bénéficier de ces locaux, lesquels ont été affectés par les autorités locales aux marchands implantés face au stade du 1er Novembre, un site qui devra recevoir le projet d?un parking communal d?envergure. Les jeunes de la cité Mohamed Boudiaf s?estiment « prioritaires dans l?accès aux locaux du Souk El Fellah ». Les autorités ont privilégié la « délocalisation » du marché informel implanté en ville afin de mettre en ?uvre un plan d?aménagement du chef-lieu. Les commerçants de la Nouvelle-Ville ne l?entendent pas de cette oreille et sont descendus dans la rue, depuis samedi, fermant la circulation sur la rocade Sud. Ils ont dressé des barricades au niveau de toutes les intersections à grande affluence automobile à l?aide de pierres, de bordures de trottoirs et autres objets hétéroclites. Des pneumatiques ont été incendiés. Le boulevard Krim Belkacem, le carrefour du 20 Avril, ainsi que tous les accès menant à la cité des 2000 Logements ont été fermés. L?abribus en face de l?université a été saccagé et des plaques de signalisation arrachées. Les automobilistes et les transporteurs ont été contraints de contourner la Nouvelle-Ville, provoquant des embouteillages inextricables au niveau du rond-point du centre-ville. « Nous avons été surpris de constater que nous ne figurons pas sur les listes des bénéficiaires des nouveaux locaux qui seront réalisés à l?ancien souk et dont les travaux ont commencé », s?insurge un manifestant. Les forces de police sont intervenues hier pour rouvrir la circulation sur la rocade. Plusieurs interpellations ont été opérées, selon les manifestants. En fin d?après-midi, les éléments des services de sécurité ont privilégié le dialogue, en allant rencontrer les jeunes, leur proposant de se constituer en délégation pour rencontrer le wali, dès samedi, et tenter de trouver une solution à leurs revendications. Une proposition qui semble avoir recueilli l?approbation des jeunes. Dans la foule, un père de famille réclame un espace où il peut exercer son métier de commerçant « dans la dignité ».


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