Algérie

Tizi Ouzou



Tizi Ouzou
L'unité de soins du village Ibadissen, à Aït Bouaddou, est fermée depuis janvier dernier, après le départ à la retraite de l'infirmier.Au village Ibaddissen, dans la commune d'Aït Bouaddou, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, les soins de proximité ont cessé d'être prodigués à la population locale depuis le début de l'année. L'unité de soins est fermée depuis janvier en raison du départ à la retraite de l'infirmier. Il n'a pas été remplacé. Une femme apparaît à l'une des fenêtres entrouvertes du premier étage de la bâtisse, juste après le retentissement de la sonnette.Elle semble deviner notre question et sa réponse est instinctive : «Le dispensaire est fermé depuis longtemps car il n'y a plus d'infirmier.» L'unité en question est située au rez-de-chaussée et n'accueille plus aucun malade de la localité depuis janvier dernier. Les quelque 1 500 habitants se plaignent à présent de l'absence de couverture sanitaire. Ils avaient pour habitude de se rendre à l'unité de soins du village, où l'infirmier en fonction prenait en charge les malades et les premiers traitements des urgences.Il est parti en retraite et son poste est demeuré vacant, à la grande détresse des villageois. Pour les premiers soins, ils doivent se rendre au chef-lieu communal, qui se trouve à une vingtaine de minutes en voiture. Un parcours qui s'impose pour avoir accès aux soins et parfois pour une simple injection. Un médecin généraliste y reçoit les malades d'Aït Djamaâ et ceux des villages environnants, dont Ibadissen. Parfois, il faut se rendre à Tizi N'Tleta, une commune située à une vingtaine de kilomètres.Karou Ahmed est membre du comité de village d'Ibaddissen. Il nous apostrophe : «Il est vraiment temps de penser à affecter un infirmier. C'est un grand village et nombreuses sont les personnes âgées, diabétiques, atteintes d'hypertension et autres maladies. Elles ont besoin d'un suivi permanent et souvent ce n'est pas évident de les déplacer vers d'autres structures», nous dira-t-il, rendant hommage à l'ancien infirmier. «Il n'hésitait pas à se déplacer lui-même chez les malades», dit le villageois. Il ajoute que des urgences nécessitant des premiers soins peuvent aussi survenir à n'importe quel moment.Il cite le cas d'un malade diabétique amputé d'un pied et pour qui les changements de compresses sont devenus un vrai parcours du combattant. «Cela fait des semaines qu'on nous promet l'affectation d'une infirmière, mais, à ce jour, rien n'a été fait», souligne-t-il.Un bruissement de cours de récréation nous parvient de loin. Il est midi et les écoliers de l'école primaire, sise en contrebas de l'unité de soins, venaient de sortir. Ils n'avaient cours que la demi-journée en ce troisième jour de la rentrée.Boussad, un autre citoyen qui nous a rejoints parle des multiples incidents pouvant survenir dans une cour d'école et nécessitant une prise en charge rapide pour les premiers secours. La situation n'a ainsi que trop duré pour la population d'Ibadissen qui appréhende déjà l'arrivée de l'hiver.



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