Algérie

Tiaret-Hanoune : « ceux qui ont volé devront rendre des comptes »



La pasionaria du parti des travailleurs a retrouvé, hier matin, dans la salle omnisports Belarbi Abdallah, un auditoire tout ouie à son discours, pour le moins aux antipodes de ceux jusque-là ressassés et empreints de populisme. Deux jours après le vote de la loi des finances 2008, l?occasion de revenir en détail sur les dessous de ce texte fut donnée à Mme Hanoune qui fait savoir qu?« il n?y aura pas de politique irréversible quand la volonté du peuple s?exprimera ». Cela tendra, a-t-elle expliqué, à « atténuer les graves dangers que certains responsables, de par leurs complicités, voudraient voir asseoir pour faciliter aux étrangers la dilapidation des biens de la nation ». Faisant un long flash back de la situation politique du pays, à l?aune de l?embellie financière et du paradoxe ainsi induit qui glisse chaque jour des pans entiers de la société vers le dénuement et la détresse, elle a évoqué le rôle de son parti au parlement où « sur les 60 des 103 amendements proposés, seul un texte a pu passer », puisqu?il s?agit de « la réduction de la facture énergétique au profit des populations du Sud ». Une avancée plutôt, dira t-elle, face à l?entêtement de la majorité qui a été jusqu?à voter « l?octroi du foncier industriel au dinar symbolique ». Une honte en ce 53ème anniversaire du déclenchement de la révolution de novembre. Besoin de respirer Cela a amené l?oratrice à évoquer « la souveraineté qui ne saurait s?accommoder avec des lois dictées par l?étranger via le FMI, la Banque mondiale et accessoirement avec les accords signés avec l?Union européenne. » S?agissant des élections du 29 novembre pour lesquelles le PT rentre dans la compétition pour la première fois, Mme Hanoun a rappelé « l?endettement de 1 000 des 1 541 communes pour qui des mesures devraient être prises » car « les Algériens ont besoin de respirer face à cette spirale qui les broie chaque jour davantage ». En amont il y a, dira t-elle, cette « politique économique qui sied mal avec ces gigantesques potentialités que recèle le pays », donnant des exemples de pays comme le Venezuela qui a pu infléchir le cours d?une vision hégémoniste. Louiza Hanoune, sans omettre de fustiger l?économie de bazar et la spéculation, ne comprend pas l?attitude du gouvernement qui détient dans sa feuille de route ces décisions contraires aux attentes du peuple, à l?exemple des privatisations d?entités publiques pourtant solvables. Elle, qui haranguait la foule à aller voter pour que s?exprime sa volonté, a aussi et surtout rappelé « le vol et la rapine exercés par des élus lors de la décennie rouge ». Ces gens devront un jour rendre des comptes et rendre le bien mal acquis, suscitant dans la foulée une grande ovation, histoire de dire, comme elle l?avait suggéré, que rien n?est perdu et que l?espoir demeure.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)