Algérie

Grave menace sur l?équilibre écologique Une grave affaire d?extraction illégale de sable sur l?oued Touil, au niveau de la commune de Zmalet El Emir, à 160 km à l?est de Tiaret, plus précisément au lieu dit « Touazi », sans étude d?impact, a éclaté ces derniers temps. Une commission d?enquête, réunissant les services de la DSA, de la DHW, des Domaines, de l?Environnement, de la DMI, de l?APC et de la daïra, a été constituée à cet effet par la wilaya. Un dossier a été remis à la gendarmerie qui procède actuellement à l?audition des principaux responsables concernés pour situer les responsabilités sur ce que d?aucuns qualifient de scandale. Un scandale qui tire son origine de l?octroi, de manière illégale, disent certaines sources, d?une décision d?extraction de sable du fin fond de l?oued Touil par un particulier de Sougueur. Une situation qui avait amené le présumé contrevenant à puiser du sable plus de cinq mois durant (il y en aurait plus de 70 000 m3) générant même un profit de plusieurs millions de dinars. Le contrat, frappé de nullité car il aurait été signé dans des conditions opaques, a été rendu caduque car celui-ci fut octroyé pour une quantité limitée à 3000 m3 seulement et s?étalant sur une période d?une année, précisent certaines sources. Situation paradoxale dans un site jugé stratégique et pour lequel l?Etat avait consenti des milliards de dinars pour permettre la revalorisation de tout le périmètre de terres qui le longe et qui couvre 821 058 ha répartis sur 14 communes de trois wilayas (Djelfa, Médea et Tiaret). Un périmètre où l?activité dominante reste l?agro pastoralisme et pour lequel il fut proposé un conséquent programme de développement à court terme au bénéfice des 260 000 habitants. Protection du patrimoine forestier Un plan de développement, après études, qui induit une option de valorisation du sous bassin versant de l?oued Touil par la protection et l?extension du patrimoine forestier, la plantation fruitière rustique, la plantation fourragère, les opérations de lutte anti-érosive (hydrique et éolienne) et permettre, outre le désenclavement des populations concernées, d?aménager et d?améliorer les parcours par la réalisation de travaux de conservation des eaux et des sols et celles des ressources en eaux superficielles à valoriser (djoubs, mares, sources..). Le financement, au titre de fonds divers dont celui de la lutte contre la désertification et de développement du pastoralisme et de la steppe, des programmes arrêtés est conséquent, voire astronomique. On parle de 8 944 680 000 dinars. Au stade actuel de l?enquête, certains croient savoir que « cette concession, bien qu?entourée de flou en dehors de l?APC concernée, aurait pu aller à son terme si le contractant n?était mu par une volonté délibérée de tricher sans contrepartie pour les caisses de l?Etat ». Termes extraits d?un article de l?arrêté de la wilaya, le 6 plus précisément, qui définit les modalités d?annulation. Pourquoi ne l?a-t-on pas appliqué et surtout pourquoi avoir attendu longtemps pour réagir ? Qu?ont fait les services concernés ? Surtout ceux de la subdivision hydraulique, la police des eaux et environnement dont les militants écologiques qui continuent à se gargariser de littératures ? Au-delà de ces considérations pratiques et des questionnements, il y a donc un fait établi. L?extraction du sable du lit d?oued à raison de 20 dinars le mètre cube a fait naître un appétit insatiable mais préjudiciable aux populations de cette commune Zemalet El Emir (ex Taguine) dont les caisse auraient pu être renflouées.
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