Algérie - Revue de Presse


Les travailleurs de l?ONDEE en grève Les travailleurs de l?Office national de développement et des élevages équins et camelins de Tiaret (ONDEE), au vu des problèmes rencontrés selon un communiqué de la section syndicale, faisant état de « vieillissement du cheptel reproducteur qui ne pourra assurer la saison de monte » et de « l?absence de moyens financiers devant permettre un approvisionnement régulier du cheptel équin », ont décidé d?entrer en grève illimitée jusqu?à satisfaction de certaines de leurs revendications. Le même document parle de salaires impayés depuis trois mois pour cause de non-reversement de quotes-parts par la société des courses hippiques et du pari mutuel. Dans le même élan, il pose à nouveau le problème du siège que certains responsables voudraient transférer de Tiaret vers Alger. Une situation, il est vrai, préoccupante et pour laquelle il est préconisé une grève de la faim au niveau de tous les hippodromes et les stations de monte de l?office jusqu?au dénouement du conflit. Une unanimitée consensuelle Une action qu?approuve, apparemment, le directeur qui évoque la situation que vivent, dit-il, « ces smicards qui n?ont même pas eu la joie de fêter l?Aïd comme tous les Algériens, en dépit des sacrifices jusque-là consentis pour « préserver leur outil de travail. » Les représentants des travailleurs viennent de saisir le ministre de l?Agriculture, tout en situant le contexte dont lequel est né l?office à Tiaret, en 1994, en marge des salons du cheval organisés à coups de cavalcades et de méchouis, pour assurer, dit-on et comme l?indique l?intitulé de l?office, « le développement des élevages équins en Algérie. » Les travailleurs se sentent comme « des parias du secteur car privés de leurs droits les plus élémentaires. » Sans un siège digne de l?office, dans une région où le cheval est indissociable de sa culture et de son histoire, en plus de la SCHPM qui, semble-t-il, ne verse plus les 9% des gains réalisés sur les courses. Un manque à gagner qui handicape l?activité de l?office et des stations de monte. La situation, ajoutent nos interlocuteurs, devient franchement problématique car « le cheptel reproducteur actuel est vieux et très insuffisant pour mener les missions de service public, à la veille de la saison de monte 2005. » Un constat affligeant Constat amer qui fait dire que, finalement, « le personnel est otage d?intérêts étroits bien que c?est le cheval et son élevage qui en pâtissent. » L?une des correspondances adressées au ministre est claire et sans équivoque, en ce qui concerne le « paradoxe de cette société des courses qui continue à la fois de crier à la faillite et de se permettre en parallèle des missions à l?étranger pour prospecter en lieu et place des techniciens de l?ONDEE, sans compter les réceptions et soirées mondaines dans des hôtels 5 étoiles. » Les représentants des travailleurs, courroucés par de telles attitudes, ne comprennent pas qu?« en dépit des instructions de la DSV, les gens de l?office ne sont pas associés dans le choix des étalons » car, assènent-ils, « les chevaux importés sont exclusivement destinés aux courses et non à l?élevage et leurs lignées n?ont rien d?exceptionnel pour se vanter de les introduire dans la reproduction après une fin de carrière. » En conclusion, les protestataires, tout en affichant leur volonté de s?inscrire dans une démarche claire visant de réelles perspectives pour l?élevage équin en Algérie, interpellent le ministre de tutelle pour arbitrer un conflit pernicieux qui n?a que trop duré pour que l?ONDEE « ne soit plus l?appendice de la société des courses. »


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