Algérie - Revue de Presse


La colère des entreprises « La direction de l?emploi doit mettre la main au porte-monnaie : le matelas de 15,5 milliards de centimes qui dort dans ses caisses, depuis fin décembre dernier, devra bien servir à payer la soixantaine d?entreprises versées dans l?embellissement des 161 lots éparpillés à travers Oran rentrant dans le cadre dit TUP HIMO (Travaux d?utilité publique à haute intensité de main-d??uvre.) Nous ne sommes pas payés depuis novembre », déplore le chef d?une entreprise d?hygiène. Du côté des cadres universitaires, pas plus que les non-diplômés, l?on déplore également « le blocage de 2 800 postes d?emploi dits salarié initiative locale (ESIL) pour les premiers et 1 320 postes dans le cadre du contrat pré-emploi (CPE) pour les seconds. « Pourtant, l?argent nécessaire a été bel et bien affecté pour ces deux volets, avec des montants de 41 et 47 millions de dinars au 25 décembre 2004 », affirment des sources proches de la direction de l?emploi. Un matelas qui « demeure à ce jour gelé. » Une réunion est d?ailleurs prévue, cette semaine, par les entrepreneurs, afin d?accorder leurs violons en vu « d?une meilleure défense de leurs droits. » Où sont les locaux lancés par Bouteflika ? « Un directeur a succédé à un autre et les mesures annoncées ne complètent pas forcément le plan annuel 2005 mis en place par son prédécesseur. » C?est ce que viennent de constater les entrepreneurs qui se plaignent du retard mis dans le payement de leurs prestations entrant dans le cadre du plan TUP HIMO lancé l?an dernier. Autre interrogation dirigée à l?adresse de la direction de l?emploi : « Où sont les 4 672 locaux commerciaux promis aux jeunes chômeurs par la même direction et qui ont vu la pose de la première pierre par le président de la République, lors de l?une de ses visites, l?an dernier à Oran ? » Un quota qui prévoyait, rappelons-le, une centaine de locaux par commune destinés aux jeunes. « Nous avons donc été victimes d?un effet d?annonce », s?interroge-t-on dans les milieux des jeunes. Plus encore est cette autre frustration : « Pour quand est prévue la cession au profit des jeunes chômeurs des anciennes galeries publiques se trouvant rue Boulanger ? » « Ces locaux sont loin d?être à la portée des jeunes chômeurs », regrette Djamel, un chômeur de 26 ans. « Le directeur de l?emploi est tout le temps absent. A chaque demande d?audience pour pouvoir lui exposer nos problèmes, il n?est pas là », relate un entrepreneur. Etant également conseiller du wali, le nouveau patron de cette administration publique attire bien des reproches liés à « son indisponibilité chronique. » Nos tentatives pour contacter M. Amrouche, directeur de l?emploi, ont été vaines. En tout état de cause, ce que veut le monde de l?emploi semble se résumer ainsi : « Instaurer des règles du jeu claires et simples et supprimer le carcan administratif qui pèse sur ses épaules. Car, au-delà du payement des prestations des entreprises, c?est la transparence à même de décrypter les méandres de la régulation, de la complexité des règles, et ce dans le but d?en tirer le meilleur profit des différentes aides destinées aux jeunes. »



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