Algérie

Terrorisme


Terrorisme
La situation socioéconomique des candidats au terrorisme ne peut justifier, à elle seule, leur enrôlement dans les groupes extrémistes du type Al-Qaïda, l'autoproclamé Etat islamique (Daech) ou Boko Haram, pour ne citer que ces trois entités criminelles.Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour la démocratie, les droits de l'Homme et le travail, Tom Malinowski, a estimé, hier, qu'"un équilibre doit être assuré entre la défense des droits de l'Homme et la sécurité pour nos citoyens", lors de son allocution à l'ouverture de l'atelier international sur "le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme". M. Malinowski a déclaré que ces deux éléments "doivent être protégés ensemble", et "c'est ce que nous essayons de faire dans notre pays", a-t-il encore souligné.Car, les jeunes qui rejoignent les rangs des groupes extrémistes, religieux ou non, peuvent avoir d'autres choix que la violence, a-t-il insisté, citant l'exemple de l'organisation autoproclamée Etat islamique en Irak et en Syrie qui, selon lui, "offre à ces recrues un réseau social" et "touche une communauté vulnérable", grâce notamment à la démocratisation d'Internet, un outil plus qu'efficace pour la propagande terroriste islamiste. "La plupart des conférences qui traitent de la lutte contre le terrorisme focalisent sur l'aspect militaire de cette lutte alors que la rencontre d'Alger est axée sur ce que nous considérons plus important : à savoir comment organiser nos sociétés et élaborer nos politiques '", a-t-il noté. Et d'expliquer que "la démocratie est notre principale défense et notre meilleur rempart contre le terrorisme et l'extrémisme".Toutefois, cela demeure insuffisant pour empêcher des dizaines de vulnérables personnes de verser dans la violence. Ce pourquoi, a-t-il dit, "notre défi aujourd'hui est celui de persuader, de convaincre les jeunes qu'il existe une alternative autre que la violence". Pour ces maux, le secrétaire d'Etat adjoint américain propose un remède : l'éducation et l'emploi. "Pour gagner notre combat contre la terreur, il faut aussi renforcer l'éducation des gens, assurer un emploi stable à cette communauté (vulnérable)." Tom Malinowski croit que les jeunes qui versent dans le terrorisme ne le font pas seulement par conviction religieuse ou pour des raisons économiques.Leur marginalisation politique au sein de leurs communautés constitue aussi un élément de grande importance, que beaucoup d'analystes, mais aussi les gouvernants prennent totalement à la légère ou oublient carrément. "Certains de ces jeunes veulent être respectés et d'autres cherchent la gloire en devenant des kamikazes", a-t-il expliqué, citant l'exemple d'un jeune vivant au Proche-Orient, dont la radicalisation s'était opérée à l'intérieur de la même prison où des terroristes de Daech était détenus. "Ce jeune avait été mis en prison parce qu'il a exprimé une opinion politique opposée à ceux qui ont le pouvoir dans ce pays", a-t-il expliqué, pour illustrer ces propos.Cet ancien directeur de l'ONG internationale Human Rights Watch à Washington a également insisté sur le rôle des organisations non gouvernementales dans la lutte contre l'extrémisme et l'instauration d'une véritable démocratie. "Les ONG doivent aussi se mettre autour d'une table et travailler avec les partenaires internationaux", a-t-il expliqué, assurant, par ailleurs, qu'"aucun pays ne pourra, à lui seul, combattre le fléau du terrorisme sans l'aide d'autres pays partenaires".Lyès Menacer
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