Tension à la cité U El-Badr : Les étudiantes bloquent la route une seconde fois

Les étudiantes internes de la Cité universitaire El-Badr ont, encore une fois, manifesté avant-hier pour protester contre les «mauvaises» conditions d'hébergement au niveau de ladite cité U. Le mouvement de protestation qui avait été entamé mercredi après-midi a, en effet, repris de plus belle jeudi en mobilisant, cette fois, un nombre beaucoup plus important d'étudiantes. Munies d'une banderole frappée du sigle de l'Union général des étudiants libres (UGEL) et scandant des slogans appelant au départ de la directrice, les étudiantes, qui sont toutes inscrites dans les trois filières médicales que sont médecine, pharmacie et chirurgie dentaire, ont une nouvelle fois coupé partiellement la grande artère du boulevard Mekki Khelifa à la circulation automobile. Une situation qui a incité les services de sécurité à mobiliser plusieurs éléments des Unités républicaines de sécurité (URS) de la gente féminine pour encadrer le mouvement. Les causes de ce «clash» entre les étudiantes et la direction de la cité universitaire sont les mêmes. Un communiqué de la section centre de l'Union générale des étudiants libres, diffusé mercredi, fait état de plusieurs points noirs ayant trait aux conditions d'hébergement des étudiantes. Parmi ces points, les coupures de l'alimentation en eau tout au long des week-ends, l'interdiction d'accès au camion-citerne qui avait l'habitude d'alimenter les étudiantes en eau douce potable et l'insalubrité constante et le défaut d'éclairage au niveau des sanitaires et des pavillons. Sans compter les coupures intempestives de l'électricité au niveau de certains pavillons, le retard enregistré dans le démarrage des travaux de réhabilitation des pavillons F et E.
Aussi, et s'agissant de la restauration, les étudiantes dénoncent une absence totale de repas complets. L'administration se limitant à fournir des repas froids et ce, depuis le début de l'année universitaire, ont-elles précisé. Ceci sans compter les petits-déjeuners qui ne sont même pas prévus, l'absence d'une ambulance pour le transfert des étudiantes à l'hôpital en cas de problème de santé. Il y a aussi des carences ayant trait à l'insécurité et à l'absence de connexion internet au sein de la cité U.