Algérie

Temmar Les IDE ne servent à rien si...


L'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) a organisé hier à l'hôtel El Aurassi une rencontre nationale dédiée à la « stratégie industrielle ». L'objectif de cette rencontre qui a rassemblé des chercheurs et plusieurs membres d'organisations patronales, est de lancer, a déclaré le président de l'UNEP, le débat sur la question de la « stratégie industrielle » et dont un projet est entre les mains du gouvernement pour son approbation. Le ministre de l'Industrie et de la Participation, M. Abdelhamid Temmar, a déclaré que la responsabilité de la presse est essentielle dans la diffusion, la maîtrise, la prise en charge et la sensibilisation des opérateurs économiques dans l'adhésion à la nouvelle stratégie industrielle pensée et mise sur pied, dit-il, par des experts et spécialistes nationaux. Intervenant en marge de la rencontre, le ministre qui soulignera que le problème de la stratégie industrielle n'est pas seulement du ressort du gouvernement a affirmé qu'en ce qui concerne son département, tout a été réorganisé sur la base de cette stratégie. « Cela est déjà fait. Les groupes de travail ont finalisé leur boulot et même lancé leurs plans d'action », a déclaré le ministre en annonçant qu'il va faire un bilan tous les six mois. Lors de son intervention quelques minutes plus tôt devant les représentants d'entreprisses publiques, Abdelhamid Temmar a déclaré que « des pas de géant ont été effectués » pour mettre sur le chemin de la concurrence et de la compétition les entreprises algériennes en soulignant toutefois que la présence de l'Etat doit toujours être nécessaire pour, dit-il, sauver des emplois. Le problème qui se pose, poursuit le ministre, ce n'est pas de créer de l'emploi tout de suite mais de faire en sorte que l'Etat intervient de moins en moins pour sauver l'entreprise et l'emploi. Temmar donnera même certains exemples de pays industrialisés à l'image des Etats-Unis qui ont dû intervenir directement pour sauver des entreprises en difficulté dans leurs pays respectifs. « Notre stratégie industrielle appartient à la nation entière », dira encore Temmar en précisant qu'il n'existe pas de « stratégie doctrinale ». A ceux qui reprochent au ministre le manque d'investissements directs étrangers (IDE), Temmar répliquera que « les IDE ne servent à rien si nous ne sommes pas organisés sur le plan national ». Le ministre pour qui l'IDE n'est qu'un ressort parmi d'autres, soulignera que « l'essentiel réside dans l'investissement national ». Un autre programme de mise à niveau d'entreprises relevant du secteur privé notamment s'avère une priorité, plaide le ministre qui fera savoir que l'Etat réunira toutes les conditions pour la réussite du développement régional. A ce sujet justement, le ministre a affirmé que l'introduction des nouvelles technologies de l'information permettront de doubler, voire de tripler les profits et les investissements. « La question de l'innovation est centrale », dira Temmar qui mettra l'accent sur la nécessité « d'investir massivement sur les ressources humaines ». « La stratégie industrielle vise la relance puis le développement de l'activité industrielle qui, de par ses effets structurants, contribuera à mettre en place les conditions d'un développement durable de la nation », explique-t-on dans une note distribuée à la presse. Deux grands axes structurent la mise en oeuvre de cette stratégie industrielle, note-t-on dans le même document. Il s'agit, d'une part, des politiques de déploiement sectoriel et spatial et des politiques de développement de l'activité industrielle, d'autre part. Le premier axe repose, souligne-t-on, sur la transformation industrielle et la valorisation des ressources primaires dont le potentiel dans notre pays est considérable. L'objectif est de mettre en place, par le partenariat public - privé, les conditions indispensables au développement d'industries compétitives qui permettront de substituer à l'exportation des produits primaires des exportations de produits élaborés industriellement notamment dans l'industrie de la pétrochimie, de la sidérurgie, des fertilisants, des matériaux de construction, etc. Le deuxième axe de la stratégie industrielle, explique-t-on encore, concerne les politiques transversales notamment la modernisation des entreprises par la mise à niveau, la promotion de l'investissement industriel national et étranger, les politiques d'appropriation technologiques et d'innovation ainsi que le développement des ressources humaines. Ces politiques de développement, poursuit-on également, concerneront l'ensemble des activités industrielles et qui sont « au coeur de la stratégie industrielle ». « C'est par ces politiques que pourra se développer et se consolider un secteur privé compétitif, seul à même de porter durablement le développement industriel de la nation », estime-t-on du côté du ministère de l'Industrie et de la Participation qui souligne que le dialogue économique et la flexibilité dans la mise en oeuvre de cette stratégie sont les meilleures réponses que l'on peut donner au marché algérien. Enfin, il faut souligner que le ministère de l'Industrie et de la Participation a engagé depuis septembre dernier des discussions avec tous les acteurs concernés par cette nouvelle « stratégie industrielle » pour sa mise en oeuvre effective, a indiqué hier le chef de cabinet du département de Abdelhamid Temmar.


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