Algérie

Tamanrasset : rentrée universitaire sur fond de contestation Actualité : les autres articles


La cérémonie d'ouverture de l'année universitaire organisée, jeudi, par le centre universitaire El Hadj Moussa Ag Akhamok de la wilaya de Tamanrasset, s'est déroulée dans une atmosphère tendue.
Brandissant des banderoles, plusieurs dizaines d'étudiants se sont rassemblés devant l'enceinte du centre pour protester contre les conditions d'hébergement qu'ils qualifient «d'incommodes et de médiocres» à la nouvelle cité de garçons. «Nous ne sommes pas des réfugiés pour vivre dans une cité sans restaurant, sans administration et sans infrastructures de base. Nous sommes des étudiants et nous méritons un minimum d'égards pour entamer tranquillement notre cursus universitaire», réclament-ils, signalant que certains résidents venus des communes de In Salah, In Gher et In Guezzam, situées respectivement à 700, 760 et 450 km du chef-lieu de Tamanrasset ont préféré passer la nuit à la belle étoile plutôt que de s'acquitter des frais d'hébergement pour, en fin de compte, obtenir une chambre dépourvue de literie.
«Nous ne voulons pas en arriver là. Mais l'indifférence des responsables concernés a exacerbé davantage le problème. Nous nous demandons comment peut-on livrer une résidence universitaire qui est toujours en chantier ' C'est inconcevable ! Les travaux et les bruits assourdissants provoqués pas les engins ne sont pas sans déranger les étudiants. Nous n'avons pas fait tout ce parcours pour risquer nos vies, d'autant que le problème d'insécurité se pose avec acuité dans cette nouvelle cité, dont la clôture n'est pas achevée», maugréent-ils.
Commençant par ce dernier problème, le directeur de l'Office des 'uvres universitaires de la wilaya, Khalfellah Saïd, a expliqué : «La clôture, contrairement à ce que disent les résidents, est achevée à 99%. Il y a juste le portail de l'entrée secondaire qui n'est pas encore mis en place, et ce, pour faciliter le passage des engins et ne pas retarder les travaux en cours.»
En effet, c'est ce que nous avons constaté de visu lors d'une visite effectuée en compagnie du directeur de la cité et du sous-directeur de la DLEP, Bassalah Abderrahmane, qui a précisé pour sa part que «cette nouvelle cité, d'une capacité de 1000 lits, sera définitivement livrée en décembre prochain. Actuellement, sept pavillons sur les neuf prévus sont fin prêts pour accueillir les résidents cette année. Les deux pavillons restant seront, vu la cadence des travaux de réalisation, livrés dans les délais impartis».
Au passage, le représentant de la DLEP a assuré qu'une opération budgétaire complémentaire a été accordée pour la réalisation d'un restaurant, d'un bloc administratif et d'une salle de sports polyvalente. Les travaux, précise-t-il encore, sont en phase des études.
Dans ce sillage, le directeur de l'ONOU a fait remarquer que ce problème a été provisoirement résolu puisque la restauration des résidents est prise en charge à la cité universitaire des filles, sise à moins de 100 mètres de la nouvelle. «Un petit réfectoire destiné à servir le petit-déjeuner aux résidents est également en train d'être construit sur budget de fonctionnement de la direction. Je ne vois donc pas pourquoi procéder à ce mouvement. Maintenant, si l'on veut être hébergé dans une résidence mixte, qu'on cesse de rêver parce que c'est impossible. Les instructions du président de la République sont claires et nous ne faisons qu'exécuter.
Le besoin exprimé pour cette rentrée universitaire est de 700 places. Mais jusqu'à présent, nous n'avons reçu que 8 étudiants, inscrits officiellement sur le registre du service d'hébergement. L'ouverture de cette cité a été instruite par le directeur général de l'ONOU lors de la dernière réunion qui s'est tenue à Alger. Nous avons présentement 700 places disponibles et nous avons aménagé des chambres pour deux étudiants, équipées de toutes les commodités nécessaires (tables, sommiers, oreillers et couettes 4 pièces). A dire vrai, ce mouvement de protestation n'est pas du tout fondé.»
Le directeur de la nouvelle cité a, de son côté, souligné qu'«une action judiciaire sera intentée à l'encontre des perturbateurs qui sont à l'origine de l'endommagement de quelques équipements, dont des matelas d'une valeur unitaire de 5000 DA. Ils écoperont d'une amende qui sera arrêtée par les autorités compétentes suivant le constat de l'huissier de justice».
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