Algérie

Tala Toghrast sans eau


Tala Toghrast, un village de Mizrana (Tizi Ouzou) fait partie des coins oubliés de l'Algérie profonde. Ironie du sort, cette localité qui tire son appellation d'une fontaine que tous pensaient intarissable, est confronté depuis près d'une décennie au problème épineux de l'absence prolongée d'eau potable. Un représentant du comité de ce village, ravi de l'aubaine qui s'offre à lui et à ses concitoyens, sème à tous vents sa colère enfouie : « C'est à croire que tous les problèmes du monde se sont donnés rendez-vous, ici, dans notre village. A titre d'illustration, nous vous citons le problème de l'absence d'eau potable qui dure depuis sept longues années. En procédant à la fermeture du siège de l'APC, nous pensions naïvement que notre calvaire allait connaître une issue heureuse. Hélas, ce geste de désespoir n'a pas donné à réfléchir aux autorités locales qui semblent au contraire se plaire dans leur indifférence méprisante. » Et d'enchaîner d'un ton interrogateur : « Il y a de cela une année, nous avons été reçus par le secrétaire général de la wilaya à qui nous avons remis une plate-forme de revendications. Ce responsable nous a promis de faire en sorte que nos requêtes soient satisfaites.Les engagements de ce commis de l'Etat, sont restés au stade des promesses. Faut-il radicaliser notre mouvement de protestation pour que les pouvoirs publics, daignent prendre en charge nos problèmes ' » Et à un autre citoyen au visage ridé par les contrariétés démesurées de la vie d'intervenir : « Comme vous avez certainement pu le constater en vous rendant dans notre village ignoré, nos routes sont dans un état des plus piteux. Impossible, en effet, d'y circuler sans prendre le risque inévitable d'endommager lourdement son véhicule. » Et d'ajouter avec éc'urement : « Nous ne vivons pas, nous survivons au jour le jour. » Et à notre premier interlocuteur de prendre la parole encore une fois pour dire : « Ce petit coin perdu de l'Algérie profonde pullule de jeunes détenteurs de licences, de magisters. Ils sont, chômage oblige, les farouches gardiens des murs. »


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