Les déclarations
du directeur de l'Office des examens incombant les «faibles» résultats
enregistrés au baccalauréat à la grève des enseignants ont été mal perçues par
les syndicats de l'éducation.
Le SNAPEST et
l'UNPEF ont réagi en rejetant catégoriquement cette analyse faite par le
responsable de l'office des examens arguant que du moment que le ministère
avait fixé un seuil aux élèves pour la révision des leçons, cet argument n'est
plus valable.
Le président du
bureau national de l'UNPEF, M.Dziri, a expliqué sur ce point qu'« en tant que
syndicat, nous reconnaissons que les programmes n'ont pas été achevés à cause
de la grève et que ce mouvement de protestation a eu pour effet la
déstabilisation des élèves. Mais dire que les résultats du bac sont les
conséquences de la grève, nous rejetons catégoriquement cette analyse du moment
que le seuil a été déterminé pour les élèves et le rattrapage des cours a été
assuré. Donc, ce n'est pas logique d'avancer cet argument pour justifier les
résultats et rejeter sur le partenaire social la responsabilité de l'échec ».
Pour l'UNPEF, les déclarations du directeur de l'office des examens
représentent juste un moyen d'intimider les syndicats. L'UNPEF plaide cependant
pour une révision de l'évaluation pédagogique pour les trois paliers afin
d'identifier les carences dans tout le système éducatif et estime qu'en réalité
les résultats du bac ne reflètent guère le taux réel de réussite puisque à la
première année universitaire, le nombre des étudiants ajournés est élevé. Ceci
explique, selon M.Dziri, la qualité de l'enseignement qui est à étudier et qui
doit l'emporter sur la quantité.
Même son de cloche
chez le SNAPEST. Le coordinateur régional, M.Aous, a souligné sur ce point que
« si la grève des syndicats est la cause de ces résultats au bac, quelles sont
les solutions qu'a apportées le ministère de l'Education pour remédier à cette
situation ? Pour nous, du moment que le seuil a été fixé, bien que nous avons
toujours rejeté ce procédé, le problème des cours ne se posait plus pour les
élèves ». Le SNAPEST considère que pour évaluer les résultats du bac, il faut
une étude approfondie et il faut également régler le problème des surcharges des
classes et du retard accusé à chaque rentrée scolaire dans la réalisation des
infrastructures.
Concernant la
sélection des élèves ayant refait plusieurs fois le bac, les deux syndicats
sont favorables pour que le choix soit effectué par les conseils des classes.
Seul organisme habilité à étudier le cas de chaque élève. L'UNPEF estime que le
conseil des classes est souverain dans sa décision et doit faire la sélection
en fonction des places pédagogiques disponibles. Il suggère, d'autre part que
l'orientation des élèves dirigés vers la formation professionnelle doit se
faire par le ministère loin de toutes les idées reçues sur cette formation que
des lycéens rejettent à cause des préjugés.
Pour sa part, le
SNAPEST estime que les conseils des classes doivent retrouver leur crédibilité
d'avant et assumer les missions qui leur sont confiées. Il plaide pour que la
sélection soit faite en fonction des places disponibles et de l'étude du cursus
scolaire de chaque élève.
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Posté Le : 08/07/2014
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com