Algérie

Sûreté de daïra de Azzaba



Le commissaire de police se constitue prisonnier Hier, Mohamed Rida B., commissaire principal de police (CPP), impliqué dans ce qu?il est convenu d?appeler « affaire de la sûreté de daïra de Azzaba » s?est constitué prisonnier par devant le juge d?instruction chargé du dossier près le tribunal de Collo (Skikda). En mai 2006, la chambre d?accusation avait décidé de sa mise sous mandat de dépôt, de celle du directeur régional des infrastructures de police à Constantine et de celle de 3 entrepreneurs. Trafic d?influence, dilapidation de deniers publics et détournement de biens publics étaient les griefs mentionnés sur l?arrêt de renvoi. Dix-sept P/APC de la wilaya de Skikda sont également inquiétés. Plusieurs sont sous contrôle judiciaire. La chambre d?accusation jugera par la suite utile de prononcer la mise sous mandat de dépôt à l?encontre du CPP, du directeur régional et des 3 entrepreneurs. Face à l?incompréhension de tous, malgré ses dénégations argumentées, le CPP avait été contraint de ne pas répondre à sa mise sous mandat de dépôt. Il était en cavale depuis la fin mai 2006. L?affaire avait éclaté au lendemain du rapport d?enquête établi le 18 mai 2006 par deux cadres de la DGSN dépêchés par la division de la police judiciaire d?Alger. D?une somme de 440 millions de dinars, qui aurait été dilapidée en quelques mois au népotisme du principal décideur et du trafic d?influence à la vénalité des entrepreneurs et de 17 P/APC, les deux officiers enquêteurs ont excellé dans des faits que deux expertises ont réduit à néant. La lecture de leurs contenus respectifs ne prête à aucun doute. Cette affaire serait tout simplement une véritable cabale. Elle aurait été montée de toute pièce pour réduire à néant les efforts du jeune chef de sûreté de la daïra de Azzaba. Il avait eu le tort de vouloir moderniser les services de sa structure en équipant chaque bureau de moyens informatiques. Il a sollicité, pour ce faire, l?aide des communes. Son tort aussi est d?avoir été classé parmi les meilleurs officiers dans un stage à Alger avec au bout le grade de CPP. Dans leurs conclusions, les deux experts, dont Brahim Kharef, conseiller juridique, conseiller fiscal et expert judiciaire, n?ont laissé planer aucun doute. Informé, Tahar Melizi, wali de Skikda, s?était formellement opposé à une quelconque mesure pénale préventive à l?encontre des 17 P/APC. Il aurait même exprimé toute sa sympathie au jeune CPP de Azzaba. Dans une de ses correspondances classées « secret », il ne va pas par quatre chemins pour dire ce qu?il pense de l?enquête effectuée par l?équipe du SWPJ d?Alger. Il a précisé n?avoir rien, strictement rien trouvé à même de confondre son proche collaborateur de Azzaba dans les faits que les enquêteurs de la DGSN lui ont imputés. C?est dire que l?expertise vient à point nommé pour le conforter dans sa position. Tous les faits relatés dans le rapport d?enquête sont démentis un à un par force d?arguments. Mercredi dernier, les 17 P/APC ont pris connaissance de l?expertise qui les innocente pratiquement de tous les faits et actes qui leur étaient reprochés et à l?origine de leur mise sous contrôle judiciaire. Le procès, qui devrait se tenir prochainement au tribunal de Collo, pourrait mettre définitivement fin à ce qui semble être une des conséquences de la guerre des services qui fait rage au niveau de différentes structures de la DGSN.





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