Algérie

Sougueur




Une marche dispersée Quelque deux mois après la manifestation pacifique de la population de Sougueur, à 26 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, contre « l?insécurité et l?impunité », manifestation que certains imputent à « une manipulation montée contre l?intégrité d?un magistrat », la situation demeure fondamentalement inchangée en dépit de quelques actions de salubrité publique notables et des visites successives du wali ces derniers temps dans la ville. Hier devait avoir lieu une marche pacifique destinée à attirer l?attention des pouvoirs publics locaux contre la présence de lieux de débauche et de débits de boissons qui n?ont généré que violences et surenchères politiques partisanes sur fond, il est vrai, de règlements de comptes. « Une marche insignifiante, diront le commandant de la gendarmerie et le chef de sûreté de daïra contactés, vite dispersée » par les éléments de service de sécurité mais subsistent dans le fond des problèmes réels ou supposés qui continuent de miner l?existence et de travestir la donne sociopolitique dans une région où l?on remarque aussi la montée du courant dit « islamiste-salafiste » qui se présente en face du vide comme une force capable de régenter la vie publique. Des tracts auraient été placardés avant-hier soir, affirment nos sources, pour appeler la population à se soulever, mais sortie apparemment contre-productive, car surenchérissent d?autres, là aussi, ça sent « la manip », car les cercles qui tirent les ficelles sont nombreux à l?aune des conséquentes enveloppes allouées à cette région du Sud mais aussi des scandales tus ou avérés qui continuent d?alimenter la chronique locale. Sougueur, deuxième importante commune après le chef-lieu de wilaya, reste de l?avis même du wali à la traîne. Le premier responsable de l?exécutif dans un récent communiqué tout en rappelant à l?ordre les responsables qui ne font pas preuve de responsabilité dans la conduite des affaires et des projets de développement avait ouvertement menacé son chef de daïra, nouvellement nommé, mais semblait revenir à de meilleurs sentiments quelques jours plus tard après avoir, toujours selon un communiqué de presse, « remarqué la nouvelle dynamique mise en branle dans cette daïra ».





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