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Sortie de Abdelkader Hadjar et déclarations racistes de l'islamiste Naïma Salhi : Le député Braham Bennadji interpelle Messahel et Bedoui



La dernière sortie de l'ambassadeur d'Algérie en Tunisie, Abdelkader Hadjar, sur la langue amazighe et les déclarations racistes et haineuses de Naïma Salhi continuent de provoquer l'indignation. Le député de Béjaïa Braham Bennadji décide, pour sa part, d'interpeller les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur sur les atteintes à répétition à l'identité amazighe.Deux questions orales ont été, annonce le député sur sa page Facebook, adressées à Abdelkader Messahel et Noureddine Bedoui. «Mon attention a été attirée, à l'instar de beaucoup d'Algériens, par les propos choquants et scandaleux tenus par Monsieur l'Ambassadeur d'Algérie en Tunisie, dans le cadre de ses activités officielles, propos qui constituent une offense à l'une des composantes fondamentales de son identité, inscrite dans la Constitution, à savoir l'amazighité, au même titre que l'islam et l'arabité», explique l'élu de Béjaïa dans sa première lettre adressée au ministre des AE.
Selon lui, la déclaration du chef de la mission diplomatique algérienne, dans le cadre d'une conférence organisée récemment à Tunis par une institution privée de recherche tunisienne, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la langue arabe, et «telle que rapportée par la presse, est d'autant plus grave et impardonnable».
Qualifiant d'inadmissible le comportement de Abdelkader Hadjar, Braham Bennadji estime que ce dernier «a également porté atteinte au combat intellectuel, pacifique et légitime de plusieurs générations d'Algériens qui ont milité pour la reconnaissance officielle de l'identité et de la langue amazighes, combat dont le Printemps berbère de 1980 a été l'une des étapes majeures, et que Monsieur l'Ambassadeur a qualifié de ??manipulation exercée par la France pour bloquer le processus d'arabisation engagé en Algérie''».
Rappelant que la mission essentielle du diplomate algérien «est de défendre les intérêts de son pays», le député demande à Abdelkader Messahel pourquoi son département n'a pas réagi à ces propos. «Suite à ce comportement irresponsable d'un diplomate algérien, nous avons espéré, Monsieur le ministre, une réaction appropriée de votre part en tant qu'autorité hiérarchique. Pourquoi à ce jour, nous n'avons constaté aucun rappel à l'ordre adressé à ce haut fonctionnaire de la diplomatie algérienne, ni aucune mise au point pour préciser la position de votre département ministériel vis-à-vis de la déclaration en question '» interroge Braham Bennadji.
Outre le cas de Abdelkader Hadjar, le député saisit aussi le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, sur l'affaire de la présidente du parti islamiste PEP, Naïma Salhi, qui a multiplié ses éructations haineuses contre tamazight et la Kabylie.
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