Algérie

SOIT DIT EN PASSANT


SOIT DIT EN PASSANT
Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où, comme beaucoup qui n'arrivent pas à s'en détourner, je me dis qu'il est important, solidarité oblige, de revenir sur quelques-uns de ces évènements qui se déroulent de l'autre côté de nos frontières comme ce vilain sort réservé aux migrants. L'actualité étant ce qu'elle est, il est essentiel de relayer, aussi souvent que nécessaire, les informations sur le drame qui se joue autour d'eux et dont ils sont les acteurs involontaires. La catastrophe humaine, indigne et avérée, ne présage rien de bon. Elle est bien loin de trouver une issue salutaire. Les derniers évènements qui ont ébranlé la France et la Belgique ont renvoyé à l'arrière-plan la situation à laquelle sont confrontées les populations qui ont réussi, contre vents et marées, à atteindre, au péril de leur vie, les rives européennes. On ne parle plus de la fameuse «jungle de Calais», que d'aucuns décrivent comme le plus grand «bidonville à migrants» d'Europe, sans que cela gêne grand monde de le décrire comme tel.Immense espace où sont parquées dans le froid et la gadoue des familles entières qui attendent de repartir vers un ailleurs hypothétique ou qu'on leur reconnaisse le statut de réfugiés.On a également mis en sourdine cette scandaleuse histoire de racket pur et simple exercé sur ceux d'entre les migrants qui ont réussi à louer temporairement leur force de travail parce que tous rêvent de matins plus cléments. On ne parle plus de cette obligation qui leur est faite en Suisse de reverser 10% de leurs salaires ni de cette loi votée au Danemark autorisant à confisquer les biens de tous les malheureux prétendants au statut de réfugiés.Une façon bien honteuse pour le pays hôte de se rembourser par avance, de se faire payer une caution et de prélever une partie du salaire à ses supposés protégés. Lorsque j'ai lu pour la première fois cette information, j'ai pleuré chaudement.Triste façon de se faire dépouiller du peu que l'on a pu sauver en abandonnant tout derrière soi ! J'ai pleuré encore plus en les regardant, vulnérables et dépendants, s'accrocher impuissants les uns aux autres.


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