Algérie

Skikda - Un enfant meurt noyé dans un regard à Merj Eddib




Skikda - Un enfant meurt noyé dans un regard à Merj Eddib
La cité Merj Eddib, située dans la périphérie sud de Skikda, a vécu, mercredi, en début de soirée, un drame qui a coûté la vie à un enfant âgé à peine de deux ans.

Les parents de ce dernier avaient remarqué son absence vers 17h. Croyant qu’il avait été enlevé, ils ont alerté l’arrondissement de la cité et entamé des recherches, en vain. Finalement, c’est vers 20h, que le corps sans vie de l’enfant a été trouvé dans un regard ouvert près de l’immeuble où habite sa famille. Le malheur des parents, anéantis, ne s’arrêtera pas là, car, quand les éléments de la Protection civile s’étaient déplacés pour repêcher le corps de l’enfant, ils se sont retrouvés dans le noir, suite à une panne d’électricité qui plongea la cité dans l’obscurité totale.

Attristés par ce sort, les jeunes du quartier ont exprimé leur colère en mettant le feu à une benne à ordures qu’ils ont utilisée pour fermer la route. Ce drame qui a frappé toute une famille ne doit pas être considéré comme un simple fait divers.

Le regard ouvert qui a englouti la petite victime n’est pas le seul du genre à Merj Eddib, où tous les avaloirs et tous les caniveaux sont sans couvercles depuis des lustres. Certains de ces derniers déversent mêmes les rejets à l’air libre et cela ne choque pas les responsables, encore moins les associations de quartiers.

Des habitants rapportent que le jour de l’accident, des élus communaux s’étaient déplacés sur les lieux pour signifier aux citoyens que « les regards sont du ressort de l’OPGI et non de l’APC» faisant dire à un habitant que «si les regards appartiennent à l’OPGI, les fuites d’eau à l’ADE, les déchets à Cleanski et les déversement des eaux usées à l’ONA, on ferait bien dans ce cas de fermer l’APC».

Cette même APC a passé la nuit du drame à nettoyer les alentours à grande eau et en usant de beaucoup de moyens. Pourquoi ne l’a-t-elle jamais fait auparavant alors que Merj Eddib croulait sous les saletés et les caisses de la commune «croulent» sous les milliards de dinars ? Faut-il que d’autres enfants meurent et que le tout Skikda s’enflamme pour que l’APC sort enfin de sa longue hibernation ?

Khider Ouahab


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