Algérie - Revue de Presse


L?Alliance présidentielle composée du FLN, du Rnd et du mouvement islamiste Hamas bouclera dans quelques jours sa première année d?existence. Présentée comme une alliance devant servir d?attelage au long cours au programme présidentiel, cette coalition de partis que tout sépare au plan programmatique et idéologique, surtout entre les deux premiers partis et la formation islamiste, ne s?est pas trop manifestée sur le terrain durant cette première année d?exercice du mandat présidentiel. Et pourtant, ce n?étaient pas les enjeux qui manquaient pour inciter ces partis à aller au charbon en défendant sur le terrain le programme présidentiel, dans les structures des partis et dans la sphère publique. Nés pour jouer le rôle de locomotive du programme du président Bouteflika, les partis composant cette alliance se sont retrouvés très vite, sous l?effet de leurs dissensions internes, dans des positions d?assistés et de sinistrés politiques plaçant leur sort et leur devenir non plus entre les mains de leurs militants et sympathisants, mais du président Bouteflika. Aujourd?hui, une année après la mise en place de cette alliance, force est en effet de constater que l?on est loin d?être dans un schéma d?une coalition classique qui exerce pleinement ses attributs en se mettant au service de la cause et du projet qu?elle prétend défendre. Les réalités internes à chacun de ces partis qui renvoient l?image de formations traversées par des courants froids, quand ce ne sont pas des tsunamis, comme ce fut le cas du Fln qui a connu la période la plus sombre de son histoire avec les déchirements internes qui ont secoué le parti durant cette année ; ces réalités ont montré que ce sont ces partis qui ont beaucoup plus besoin du parapluie présidentiel que le contraire. Le retour, prévisible, par la grande porte, de Bouteflika dans le giron de sa famille politique naturelle - le Fln - qui l?a intronisé « président d?honneur » du parti, a semé le doute et la confusion dans les rangs du Rnd et du Hamas qui ont sans doute vécu cet événement comme une haïssable répudiation qui ne dit pas son nom. L?Alliance présidentielle dans sa forme originelle survivra-t-elle à la décantation politique qui s?opère avec le resserrement du pouvoir autour du Fln ? La désignation de Bouteflika au poste de « président d?honneur » de ce parti apparaît, à l?évidence, comme un signe avant-coureur de la recomposition politique qui s?opère dans les sphères du pouvoir.


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