Algérie

Ses représentants fustigent, une fois de plus, la tutelle


Autos écoles-ministère des Transports : le torchon brûle La corporation des formateurs en auto-école revient, encore une fois, pour dénoncer «les agissements» des responsables du ministère des Transports. Dans une déclaration, rendue publique hier, le Conseil national des écoles de formation s’élève contre son exclusion de discussions qui tournent autour de leur avenir et celui de la corporation. Le communiqué dénonce «le sous-directeur chargé de la circulation au ministère des Transports qui agit sans nous consulter en jouant la carte de la division et en dialoguant avec les faux représentants de la corporation», lit-on dans le communiqué adressé également au premier responsable du secteur. Il dénoncent le fait que «des négociations sociales sur l’avenir de la corporation et la loi régissant le secteur soient engagées» avec quelques représentants «illégitimes» de la corporation sans «prendre le soin d’associer à ce dialogue le conseil». Les rédacteurs du communiqué demandent au ministre du secteur d’intervenir en leur faveur. Il faut savoir que, depuis quelques temps, le torchon brûle entre la corporation et le ministère des Transports. Et ce développement va envenimer encore davantage la situation délétère. La corporation n’est plus en odeur de sainteté avec le ministère. Ceci en raison de nouvelles dispositions jugées en défaveur des autos-écoles. L’une d’elle oblige ces dernières à diminuer le nombre de candidats à prendre en charge pendant une période donnée. Il y a, aussi, des exigences en relation avec des conduites à tenir en présence des candidats. D’autre part, ces nouvelles dispositions ont amené les autos-écoles à augmenter, de manière anarchique, le prix des prestations sans que le ministère ne donne son aval. Le permis devient ainsi plus cher et au grand dam des nouveaux candidats qui jugent, d’ailleurs, ces nouveaux prix exorbitants. Les gérants des autos-écoles seront sommés, suivant les nouveaux changements introduits dans la loi qui régit la fonction, de dispenser le double du volume horaire appliqué actuellement. Un moniteur, ayant à sa disposition un véhicule aménagé, ne pourra ainsi prendre en charge que 10 candidats alors que la durée entre deux épreuves passe de 15 jours à un mois. La teneur du communiqué d’aujourd’hui ne diffère pas des précédents communiqués qui dénoncent, à chaque fois, le ministère de tutelle «en raison de sa démarche unilatérale». Le conseil des autos-écoles compte, en tout cas, agir. Dès septembre, les représentants des autos-écoles des 48 wilayas vont se réunir pour décider éventuellement d’une grève. Le ministère a, de tout temps, expliqué que la corporation doit changer. Il estime que le niveau de formation n’est pas du tout à la hauteur. Malheureusement, le nombre d’accidents et surtout les titulaires de nouveaux permis impliqués dans ces accidents, peuvent lui donner un argument pour justifier les changements qu’il propose. Tahar A.O.


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