Algérie

Sellal depuis le sommet sur la sécurité nucléaire à Washington



Sellal depuis le sommet sur la sécurité nucléaire à Washington
Dans son discours prononcé au quatrième sommet sur la sécurité nucléaire qui a pris fin vendredi à Washington, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal a évoqué le renforcement de la sécurité nucléaire en estimant que "Cette exigence de sécurité qui nous interpelle tous ne doit en aucune manière constituer une restriction aux droits des Etats à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins exclusivement pacifiques ". Et le Premier ministre d'argumenter ses dires en indiquant que " Ce droit est consacré par l'article IV du traité sur la non-prolifé- ration des armes nucléaires". Au cours de son intervention à un déjeuner débat sur les actions nationales pour renforcer la sécurité nationale, le premier ministre a évoqué également le cas de la coopé- ration internationale pour renforcer la sécurité. " Nous estimons qu'il est nécessaire d'encourager et de promouvoir une coopération internationale efficace pour améliorer constamment la sûreté et la sécurité nucléaires en favorisant les échanges en matière d'information, d'expertise et de technologie ", a-til soutenu. Pour démontrer leur intérêt pour le désarmement, les dirigeants sont venus au sommet avec des engagements de réduction des armes de destruction massives. Selon des documents officiels, les Etats-Unis ont réduit en deux décennies leurs stocks d'uranium enrichi de 741 tonnes métriques à 586 tonnes métriques en 2013. En clôturant ce sommet, le président Obama a mis en garde contre les risques de voir l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech) s'emparer des matières nucléaires en indiquant qu'une attaque pareille "pourrait changer le monde". "J'ai été le premier à reconnaî- tre le travail énorme qui reste à mener", a déclaré Obama en ajoutant que sa vision pour le désarmement exposée au début de son premier mandat ne peut être réalisée dans une courte durée. "Mais nous avons commencé", a-t-il dit. Le président américain a consacré une partie de ce sommet à des rencontres avec les dirigeants de la Corée du Sud et du Japon, deux alliés de Washington, pour les convaincre de dissuader Pyongyang de poursuivre son programme nucléaire. La rencontre d'Obama avec le président chinois, Xi Jinping, a offert aux deux rivaux stratégiques une opportunité pour illustrer leur entente sur le dossier nucléaire de la Corée du nord. Dans ce même ordre d'idée, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné que l'initiative d'Obama sur la sécurité nucléaire a ouvert la voie à une action globale pour amé- liorer la coopération internationale en la matière. "C'est de toute évidence, le lieu de s'en réjouir ", a-t-il dit. Et d'ajouter que l'Algérie, consciente de l'importance des enjeux dans ce domaine, a œuvré à l'avènement d'une architecture de sécurité nucléaire globale et durable. " L'Algérie qui a ratifié la Convention sur la protection physique des matières nucléaires ainsi que son amendement et la convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire saisit cette occasion pour réitérer toute l'importance que revêt l'adhésion universelle à l'ensemble des instruments juridiques internationaux qui régissent la sécurité nucléaire ", a-t-il indiqué. M. Sellal n'a pas manqué de souligner le renforcement du cadre législatif et réglementaire par l'amendement du code pénal criminalisant l'utilisation malveillante de matiè- res radioactives et les actes de terrorisme nucléaire. En outre, a-t-il ajouté, le régime des importations, de détention et des exportations des sources radioactives a été renforcé par la mise en place d'un contrôle rigoureux aux frontières en coordination avec les institutions nationales concernées.SELLAL SALUE L'ACTION DE L'AIEASoulignant l'importance particuli ère accordée par l'Algérie aux questions de désarmement, le chef de l'exécutif a rappelé la signature le 21 mars dernier de l'engagement relatif à l'impact humanitaire des armes nucléaires et la participation active de l'Algérie à la mise en œuvre du programme de sécurité de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). M. Sellal a salué, par ailleurs, l'action de l'AIEA en matière de promotion de sécurité nucléaire et dont il faut soutenir les efforts, selon lui. Là, il est utile de rappeler qu'à la fin du mois de février dernier le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a reçu, le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, lequel a affirmé la disponibilité de l'agence à assister l'Algérie dans les domaines d'activités nucléaires à des fins pacifiques. Lors de cette rencontre, tenue au siège du ministère de l'Energie, M. Khebri et M. Amano ont examiné l'état de la coopération entre l'Algérie et l'AIEA dans les domaines de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ainsi que de la formation des formateurs, a indiqué le minist ère dans un communiqué A cet effet, le Directeur géné- ral de l'AIEA a relevé la "bonne coopération" existante entre l'Algérie et cette agence en exprimant "la disponibilité de l'Agence à assister l'Algérie dans tous les domaines d'activit és nucléaires à des fins pacifiques". Par ailleurs, M. Amano a invité le ministre à participer à la conférence ministérielle sur la sécurité nucléaire qui se tiendra à Vienne (Autriche) en décembre 2016. A Washington, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été reçu jeudi soir à la Maison blanche par le président amé- ricain, Barack Obama, pour un dîner débat consacré à la sécurité nucléaire. Jeudi également, le Premier ministre s'est entretenu avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, quelques heures avant l'ouverture du sommet. M. Sellal a reçu aussi jeudi la vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale, Mme Sri Mulyani Indrawati, ainsi que cinq dirigeants des grands groupes américains. Le lendemain vendredi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal s'est entretenu à Washington avec le président français, François Hollande. Les discussions ont eu lieu à Washington en marge du 4e sommet sur la sécurité nucléaire qui a pris fin vendredi. Et justement dans un communiqué conjoint sanctionnant les travaux de ce sommet, dont l'essentiel des sessions ont été tenues à huis clos, les pays participants ont souligné que "les mesures visant à renforcer la sécurité nucléaire ne doivent pas faire obstacle aux droits des Etats de développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques". Cependant ils ont constaté qu'ils restaient beaucoup à faire pour empêcher les groupes terroristes de s'emparer de matières nucléaires en relevant que la lutte contre le terrorisme nucléaire exigeait une coopération internationale, incluant le partage d'informations conformément aux lois et procédures nationales des Etats. En réaffirmant le rôle central de l'Agence internationale de l'énergie atomique dans le renforcement de la sécurité nucléaire au niveau mondial, les pays participants se sont dits résolus à mettre en œuvre des plans d'actions en soutien aux efforts des Nations Unies de l'AIEA et de l'Interpol. Ces plans doivent être, toutefois, mis en œuvre sur une base volontaire et conformé- ment aux lois nationales. Le sommet 2016 a marqué sous cette forme la fin du processus des sommets sur la sécurité nucléaire. En dépit de leur appel pour renforcer les initiatives du désarmement, les dirigeants des cinquante pays ont annoncé que la réunion de cette année sera la dernière du genre, clôturant un cycle de sommets initié par Obama. "Ce sommet ne va pas marquer la fin de notre quête pour rendre le monde plus sécurisé du terrorisme nucléaire", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en indiquant que les dirigeants réunis allaient passer le relais à des organisations internationales.





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