Algérie

SECTEUR SANITAIRE DE TIZI OUZOU



Le ras-le-bol des médecins Un collectif de médecins activant dans les différentes structures sanitaires de Tizi Ouzou a lancé un appel, il y a quelques jours, pour dénoncer « le harcèlement moral quasi-quotidien de la part du médecin coordinateur ». L?origine du ras-le-bol remonte de janvier dernier à la polyclinique de Mdouha quand « le médecin coordinateur a incité un patient à porter plainte contre un médecin femme sous le titre fallacieux que cette dernière ait refusé de l?examiner, parce que de sexe masculin, alors que c?est le malade lui-même qui en a fait la demande », témoigne un médecin. Suite à cela, un groupe de médecins a envoyé une correspondance à la directrice du secteur sanitaire pour exprimer leur retrait de confiance au médecin coordinateur, dont les agissements « déshonorent les médecins », ont-ils écrit. A présent, les médecins demandent « l?arrêt des harcèlements de la part de la direction qui leur cherche la petite bête pour les sanctionner », se plaignent-ils encore. Pour eux, la pluie de sanctions (avertissements répétés, questionnaires injustifiés) qui tombe sur eux est une forme de représailles pour avoir protesté. Devant ce climat délétère, les médecins revendiquent la tenue d?une rencontre avec la directrice pour discuter des problèmes et aplanir les différends. Selon eux, l?administration de la wilaya a été informée de la situation et attendent des changements pour les jours prochains. Si le statu quo est maintenu, ils se disent prêts à boycotter les activités de couverture médicale et aller à des arrêts de travail. Un représentant syndical du SNPSP ne s?est pas prononcé en tant qu?organisation sur le problème « car le bureau ne s?est pas encore réuni pour traiter le sujet », a-t-il dit. Nos tentatives de joindre la directrice du secteur, Mme Terki, ont été vaines. Toutefois, un responsable de l?administration dira à ce sujet : « Notre administration n?a jamais fait de harcèlements contre quiconque. Il y a eu des manquements professionnels et des sanctions ont suivi. Quant au médecin coordinateur qui est nommé par l?administration conformément au décret 91/106 qui régit les fonctions des praticiens, il était de son devoir de faire un rapport sur le médecin qui avait refusé de soigner un malade. Concernant le dialogue, les médecins ont été invités à discuter le 28 février dernier, puis il y a eu trois autres invitations du Conseil médical et ils n?ont pas donné de suites. Qui refuse alors le dialogue ? » La situation qui prévaut au secteur sanitaire est critique. Dernièrement, le SNPSP a alerté la direction de la santé, le wali et le ministère de tutelle sur des dysfonctionnements chroniques. Les médecins syndicalistes ont soulevé le manque de matériel médical et de produits pharmaceutiques, leurs conditions de garde déplorables et la gestion irrationnelle de certains équipements médicaux coûteux.



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