Algérie

Secteur du lait à Aïn Defla



Un producteur relève le défi La wilaya de Aïn Defla, aux potentialités agricoles certaines et jadis bassin laitier, tente de retrouver cette vocation en revenant de loin en raison de plus d?une décennie de terreur et d?une politique encore tâtonnante dans le domaine de l?élevage bovin. A Aïn Defla, en matière de production laitière, l?unité d?Arib (nord de la wilaya) résiste encore au vent de la privatisation lequel a soufflé sur de nombreuses entreprises, dont plusieurs ont carrément mis la clef sous le paillasson. A ses côtés, est né depuis l?année 2002 un concurrent nommé Waniss, dont l?unité est située à Ouled Slimane dans la commune de Bir Ould Khelifa (sud-est de la wilaya). En effet, dira A. Alili, directeur technique, c?est au prix de grands efforts que cette unité de production laitière a vu le jour, qualifiant ce lourd investissement de 15 milliards de véritable défi. A présent, la laiterie, s?étendant sur une superficie de 9600 m2, emploie 75 personnes dont 7 femmes. Par ailleurs, ajoutera la même source, 30 000 l de produits laitiers (lait de vache, petit lait et yaourt) sont quotidiennement distribués à l?aide de 10 camions desservant les zones les plus reculées de la wilaya en plus des régions limitrophes telles que Médéa, Tissemsilt, Tipaza... S?agissant de l?apport de la Direction des services agricoles (DSA), le directeur adjoint estimera insuffisant le montant alloué de l?ordre de 4 millions de dinars, ajoutant que l?unité tente néanmoins de rivaliser avec celles peu nombreuses encore activant à l?échelle nationale, en améliorant notamment la qualité de ses produits, en augmentant son rythme de production par l?acquisition d?équipement de pointe, ainsi la laiterie dispose depuis peu d?une nouvelle chaîne de conditionnement de bouteilles (PEHTL) acquise auprès d?une société française et permettant de produire quelque 3000 l par heure grâce à une unité complète automatisée, contrôlée par un personnel formé par des spécialistes français. Par ailleurs, il est intéressant de signaler que la laiterie emploie 8 collecteurs de lait, dont deux femmes. A ce propos, H. Maâmeri, une jeune vétérinaire, a exprimé sa satisfaction à faire ce métier au bout de cinq années de chômage, dénonçant toutefois avec vigueur les lenteurs administratives au niveau de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA). Cependant, ajoutera notre interlocutrice, en dépit de toutes les entraves, éleveurs et collecteurs s?entraident pour préserver leur gagne-pain. Quant aux perspectives de développement de la laiterie de Bir Ould Khelifa, notre interlocutrice ne manquera pas d?évoquer les difficultés du marché caractérisées actuellement par la hausse du prix du pétrole, ayant à sont tour entraîné une flambée des prix de ses dérivés. Cependant, les responsables de l?unité ambitionnent de s?affirmer d?abord à l?échelle nationale, sachant qu?une tentative d?ouverture au marché maghrébin a avorté en raison du prix très bas proposé par les Libyens. Enfin, il y a lieu de signaler que le sachet de lait n?a pas déserté les étals durant le Ramadhan, au grand soulagement du consommateur à Aïn Defla.



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