Algérie

Saïd Sadi au forum de la télévision



Le clin d’œil aux militants du FFS Le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), était samedi l’invité du forum hebdomadaire de l’ENTV. Une occasion pour lui de reprendre à nouveau les arguments qu’il a déjà mis en avant pour expliquer la participation de son parti aux prochaines législatives. Cette décision émane, selon lui, de la conviction que «les problèmes du pays ne sauraient être pris en charge par un seul homme, ni un par seul parti politique. Il y va aussi pour lui de la souveraineté du pays et le rétablissement de la confiance entre la société et l’Etat, qui ne saurait être concrétisée, par le mutisme de la classe politique». D’où son appel au dialogue avec tous les partenaires politiques qui activent légalement sur la scène politique, «y compris les islamistes». Mais le parti de Saïd Sadi continue à privilégier la mise en commun des forces démocratiques pour affronter l’échéance du 17 mai prochain. S’agissant de l’abstention, Sadi fait un clin d’œil aux militants du FFS en disant comprendre et respecter la décision du parti d’Aït Ahmed de tourner le dos aux urnes, mais «celui qui appelle au boycott des élections se doit de proposer une alternative», précisant que «le parti qui a appelé au boycott (Front des forces socialistes) a déjà participé aux élections locales et se doit de donner une explication sur le choix du boycott, et sur les raisons pour lesquelles c’est spécialement la région de la Kabylie qui est appelée à boycotter le scrutin». Concernant la non-participation de son parti aux législatives de 2002, M. Sadi a rappelé que la Kabylie avait vécu en ce temps-là un drame «sanglant», le RCD avait alors estimé nécessaire le report des élections à une date ultérieure, car considérant «illogique» de convoquer les citoyens aux urnes dans de telles circonstances. Le spectre de la fraude est une nouvelle fois brandi par le chef du RCD. Même s’il y a eu fraude électorale «depuis l’indépendance», et que celle-ci continue d’être «la plus importante affaire de corruption à laquelle fait face l’Algérie et qui, donc, est la première contre laquelle nous devons lutter», Sadi a reconnu que les présidentielles de 2004 «avaient réuni toutes les conditions pour définir les règles du jeu politique». A propos d’une éventuelle participation de personnalités politiques sous les couleurs du RCD, il s’est contenté de dire qu’une commission est instituée. «Elle est en train d’étudier les propositions qui seront rendues publiques en temps opportun», soulignera-t-il. A une question sur la possible participation des représentants des Aârchs à ce scrutin et son impact sur les résultats du RCD, M. Sadi a rappelé que «la loi permet à tout Algérien de se présenter (aux élections), pour peu que cela se fasse dans le cadre de la loi». S’agissant des dissidences que connaît le RCD, le numéro un du parti, accusé d’instaurer une gestion dictatoriale, répond par la dérision, tout en minimisant ces dissidences. Abordant le développement économique, M. Sadi a estimé que ce sont les investisseurs nationaux, et non pas étrangers, qui pourront assurer le développement, à condition de lever toutes les entraves bureaucratiques, en facilitant l’accès au foncier industriel et agricole, avant de faire remarquer que «l’Algérie recèle de grandes compétences». Affirmer que le taux de chômage est tombé à 10% «est faux», selon Saïd Sadi, car, explique-t-il, «le taux de chômage en Algérie est en réalité «presque le double du taux avancé», soit 20%.
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