Algérie - Revue de Presse

Sadek mon ami, mon camarade



Les chants des hommes sont plus beaux qu'eux-mêmes plus lourds d'espoir plus tristes plus durables plus que les hommes, j'ai aimé leurs chants j'ai pu vivre sans les hommes jamais sans les chants Nazim Hikmet Le camarade « ankaoui » n'est plus, l'épicentre se situe au c'ur du poète, dans les bras de son amour éternel... Akila ! en ce cruel jeudi de janvier. Son c'ur palpitait El Anka, il palpitait El Harrach, Aziz et l'Algérie. Il palpitait les petites gens, ceux qui tressent l'honneur et la dignité chaque jour. Saddek l'artiste, le comédien du Théâtre de la rue d'El Harrach. Saddek l'homme au mandole de l'association Essendoussia. Saddek le poète et le fils du poète. Saddek le journaliste et le chroniqueur du « Café-mort ». Saddek l'élu d'une jeunesse au combat, rêvant de lingots de lumières et de socialisme. Saddek le compagnon, le frère de lutte, le conseiller des jeunes des banlieues parisiennes. Saddek est parti... non sans avoir salué, il y a de cela quinze jours, l'Algérie. Cher Sadek, tu étais rayonnant de bonheur. On t'a demandé des nouvelles de Lakhdar le magnifique, de François Maspéro que tu disais malade et que tu devais aller voir. Te rappelles-tu l'émouvante soirée passée à Aïn Taya, le « cheikh » Maspéro disait que tu étais le Kateb Yacine d'aujourd'hui. Et le « cheikh » avait raison. Tu étais rayonnant de bonheur, la tête pleine de projets : animer une chronique hebdomadaire à Algérie News, plus tard reprendre les activités de création théâtrales et surtout réaliser une œuvre en hommage à El Hadj M'hamed El Anka, personnalité artistique algérienne dont tu estimais qu'elle n'avait pas encore reçu le grand hommage qu'elle méritait et qu'elle mérite. Et pour les questions qui nous préoccupent et nous chagrinent tous les jours et à mon interrogation : « Alors l'ami, la bataille ne va pas se terminer comme ça ? Tu répondais de manière limpide : « Oui, ça ne se terminera pas ainsi ! » Ça ne se terminera pas ainsi. Repose en paix camarade ! Ton c'ur palpite en Akila, Nadia, Naïla, Lala Cherifa, toutes tes s'urs et nous autres. Fateh Agrane Dimanche 9 janvier 2005 De 10 h 30 à 12 h Recueillement à la Maison de la presse Tahar Djaout



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