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SAÂDANI à PROPOS DE SON RIVAL


SAÂDANI à PROPOS DE SON RIVAL
Amar Saâdani ne pouvait espérer meilleure rentrée politique, une année après son intronisation à la tête du Front de libération nationale, à la suite du coup de force orchestré par Abdelaziz Bouteflika. L'actuel patron du FLN a entamé sa propre rentrée politique, ce lundi, plus fort que jamais. Une position qu'il doit encore une fois à un autre coup de force de Bouteflika.Kamel Amarni - Alger (Le Soir)A la veille du 10e congrès et pendant qu'il était en vacances, Saâdani voit son principal rival, son prédécesseur et l'homme qui lui menait la guerre ouvertement du haut de sa position de ministre d'Etat, ministre conseiller du Président, Abdelaziz Belkhadem, effacé du paysage politique, sous Bouteflika du moins, par un spectaculaire communiqué unique dans les annales.Une foudre présidentielle d'une ampleur telle que Amar Saâdani pouvait se permettre cette réponse, à propos de son prédécesseur : «Abdelaziz Belkhadem ' Un non-événement !» Le SG du FLN ne boudera tout de même pas son plaisir pour commenter cette affaire.Hier à l'ouverture de la première réunion du bureau politique du parti pour cette rentrée, Saâdani fera remarquer que «les décisions du Président ne se discutent pas».Mais aussi et surtout que «ceux qui colportaient des rumeurs à propos de notre parti, et même du Président viennent d'essuyer un démenti cinglant de la part des autorités officielles».Saâdani insistera à chaque fois sur le terme de «président de la République, et président du parti» en évoquant Bouteflika. Naturellement, il renouvelle le soutien du parti au gouvernement, aux décisions du Conseil des ministres, «au travail effectué par les plus hautes autorités du pays ainsi qu'aux services de sécurité qui a abouti à la libération des otages algériens au Mali». Le bureau politique fera également siennes toutes les décisions et positions officielles comme lorsqu'il en appelle toutes les parties concernées à conjuguer leurs efforts afin de réunir les conditions pour une rentrée sociale paisible en privilégiant la voie du dialogue pour dissiper tous les malentendus». Ou encore lorsqu'il en appelle «àtous, de s'inscrire dans le processus des consultations pour permettre d'aboutir à une constitution consensuelle».C'est d'ailleurs exactement ce que disait le directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia, lors de sa conférence de presse en juin dernier, au sujet de ces mêmes consultations.Ceci étant, Amar Saâdani ne manquera pas d'y ajouter une satisfaction plutôt personnelle : «Souvenez-vous, disait-il encore à l'ouverture des travaux de la réunion, tout le monde nous critiquait il n'y a pas si longtemps lorsque nous parlions des réformes, de l'état civil, etc. Aujourd'hui, Dieu merci, le temps a fini par nous donner raison.»Ici, il faut lire les choses au second degré, bien sûr.




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