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Ramtane Lamamra l'a affirmé



Ramtane Lamamra l'a affirmé
L'Algérie est prête à faciliter et accueillir un dialogue interlibyen si les Libyens le souhaitent. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, à l'occasion d'un point de presse conjoint avec son homologue portugais Rui Chancerelle Machette.Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)Le ministre des Affaires étrangères, fin diplomate, comme à son habitude, s'est bien gardé d'indiquer si l'Algérie a entrepris quelque chose dans le sens d'amorcer le dialogue entre les différentes parties libyennes.Sa formule s'est voulu l'expression de juste une disponibilité de l'Algérie à jouer les facilitateurs, comme elle l'a fait pour la crise malienne. Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que la sollicitation devait venir des Libyens eux-mêmes. «Si les Libyens décident que ce soit l'Algérie qui accueille un dialogue interlibyen, l'Algérie sera honorée d'y apporter sa contribution et son expérience», a affirmé Lamamra.Ceci étant dit, l'Algérie appelle les Libyens à privilégier la voie du dialogue pour se sortir de la crise. «On appelle au dialogue national et à la réconciliation entre les Libyens.Nous devons donner la chance aux institutions libyennes élues de gagner en crédibilité et de préparer le dialogue», a souligné Lamamra qui a considéré que l'intervention militaire étrangère n'est pas la solution à la crise libyenne. Un point de vue partagé, au demeurant, par le chef de la diplomatie portugaise.Les deux diplomates se sont entretenus autour de la situation en Libye. Il en ressort, de l'avis des deux diplomates, que la vision relative à la solution à la crise libyenne est convergente. «L'intervention militaire n'est pas la solution. C'est aussi la position de l'Algérie dont le rôle est incontestablement important dans la recherche d'une solution, étant donné son expérience en la matière et sa connaissance des acteurs intérieurs libyens. La situation actuelle en Libye ne nécessite pas une intervention militaire», a affirmé Rui Chancerelle Machette.Le commentaire du ministre algérien des Affaires étrangères s'est voulu une réponse élaborée aux spéculations autour d'une implication de l'Algérie dans une prétendue intervention militaire française en Libye.«La crise libyenne est complexe. C'est une affaire intérieure à la Libye. Nous restons, pour nous, attachés au principe immuable de non-ingérence.Le principe est valable dans le cas de la Libye. Mais ce n'est pas de l'insouciance vis-à-vis d'un pays voisin et frère», a indiqué Lamamra, ajoutant qu'«on ne doit pas rester les bras croisés alors que la crise s'aggrave. La première responsabilité, cela étant, dans le règlement de la crise incombe aux Libyens qui doivent s'accepter mutuellement».S'agissant du rôle des pays voisins de la Libye, Ramtane Lamamra a affirmé que «les pays voisins, d'autres aussi, doivent se prévaloir du principe de non-ingérence. Ils ne doivent pas ajouter de l'huile sur le feu. Il y a, à ce propos, des résolutions de l'ONU auxquelles tout le monde doit se conformer, la dernière en date est celle qui interdit de fournir des armes, munitions et pièces de rechange», aux parties en conflit en Libye.


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