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Sa gestion a été passée au scanner au conseil de wilaya




Sa gestion a été passée au scanner au conseil de wilaya
La quasi-totalité des services de l'hôpital ne semble plus pouvoir répondre à la forte demande en matière de soins.Les innombrables interventions des responsables des différents services du CHU Nedir-Mohamed, qui ont pris part au conseil de wilaya consacré au secteur de la santé, ont encore une fois révélé à quel point cette plus importante infrastructure de la santé dans la wilaya de Tizi Ouzou est dépassée par une demande qui l'a maintient constamment sous une forte pression extérieure, aggravée par une vive tension clanique qui la mine de l'intérieur.La quasi-totalité des services du CHU ne semble plus pouvoir répondre à la forte demande en matière de soins. A ce titre, le médecin chef d'unité au service néphrologie, Dr Badaoui, n'a pas hésité à réclamer la délocalisation du centre de dialyse vers un endroit plus spacieux. "Ce service reçoit 120 malades dialysés par semaine et c'est énorme. Plus grave encore, il n'y a même plus d'appareils dédiés à l'urgence, et de surcroît nous vivons constamment des pénuries de médicaments", a-t-elle expliqué, avant de plaider pour la création d'un centre de transplantation rénale. La situation n'est guère mieux au service de cardiologie où, selon Dr Mokrab, l'on ne compte que 6 lits pour soins intensifs et l'on manque cruellement d'effectif en cardiologie interventionnelle et de moyens matériels. "C'est impossible de prendre en charge toute la demande", a-t-il expliqué aux autorités. Présentant la situation du service neurologie, Pr Daoudi a expliqué qu'à Tizi Ouzou on enregistre 120 nouveaux cas d'accident vasculaire cérébral par an, et qu'avec l'exiguïté du service auquel s'ajoute le manque d'effectif la prise en charge des malades devient très pénible, voire impossible. Même constat au service de neurochirurgie où ses responsables se plaignent d'un départ massif des paramédicaux. "Au service radiologie, c'est aussi une catastrophe", dira, pour sa part, le wali de Tizi Ouzou. D'autres intervenants, dont Pr Aït Ali, chef de service hématologie, ont soulevé un problème de pénuries récurrentes de réactifs au CHU. Pour pallier certains problèmes cruciaux, notamment celui du déficit en effectifs paramédicaux, notamment des anesthésistes, laborantins et autres manipulateurs radio, dont le déficit est ressenti dans la majorité des services, les intervenants, y compris le wali, ont plaidé pour la réhabilitation de l'école paramédicale qui a été transformée depuis 2011 en une école supérieure de sages-femmes. Parmi les propositions faites au cours de ce conseil de wilaya figure également celle du recours à des procédures d'exception, dont le gré à gré, dans la passation de marchés de certains produits pour pallier la lenteur des procédures habituellement en vigueur et par conséquence aux pénuries. La mise sous tutelle du CHU de certaines structures telles que la clinique Sbihi et la policlinique de la nouvelle ville ont été également proposées lors de cette séance. Une démarche assimilée par certains présents à une OPA sur le secteur de la santé. Une démarche contre laquelle ont déjà averti des syndicalistes qui craignent que d'autres établissements, notamment spécialisés, perdent leur autonomie de gestion. S'agissant des luttes claniques au sein du CHU, le wali a invité les protagonistes à laver leur linge sale en famille, "en l'absence de la presse", précisait-il.S. L.







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