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Rohani à Moscou pour parler de la Syrie



Rohani à Moscou pour parler de la Syrie
Le président iranien Hassan Rohani s'entretenait hier avec son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou à l'occasion d'une visite axée sur la coopération économique et l'épineux dossier syrien, où les deux pays soutiennent le régime de Damas.«L'Iran est notre bon voisin et un partenaire fiable et stable», a déclaré M.Poutine au début de sa rencontre avec M.Rohani au Kremlin. Moscou et Téhéran coopèrent «de manière très efficace dans pratiquement tous les domaines», a-t-il ajouté, dans des propos diffusés par la télévision russe. Elu à la présidence iranienne en 2013, Hassan Rouhani effectue sa première visite officielle en Russie. La Russie et l'Iran «voient tous les deux la menace terroriste de manière identique (...) et s'opposent tous les deux au changement des frontières géopolitiques dans la région», avait déclaré à la presse M.Rohani peu avant son départ pour Moscou. Arrivé lundi soir dans la capitale russe, il avait dit espérer un «nouveau tournant» dans les relations russo-iraniennes, lors d'une rencontre avec le Premier ministre Dmitri Medvedev. «J'espère que les mesures que nous prenons ensemble sur la scène internationale vont contribuer au renforcement de la paix et de la stabilité», a-t-il souligné, cité dans un communiqué du gouvernement russe. Les chefs d'Etat russe et iranien, dont les pays sont des alliés de Damas, doivent discuter «des questions régionales, notamment de la crise syrienne, et des solutions visant à y mettre fin rapidement», avait déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghasemi à la veille de cette visite. L'aviation russe et les milices iraniennes interviennent militairement en Syrie et ont notamment aidé les forces armées syriennes à reprendre en décembre Alep, deuxième ville syrienne. La Russie et l'Iran ont également été avec la Turquie, soutien des rebelles, parrains des négociations régime-rebelles sur la Syrie au Kazakhstan en janvier. Mais d'après des hommes politiques syriens et des experts russes, la rivalité entre Moscou et Téhéran en Syrie, où le conflit armé a fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011, devient de plus en plus palpable. L'Iran se targue d'être intervenu dès le début de la guerre, en mars2011 mais c'est la Russie, intervenue à partir du 30 septembre 2015, qui a réussi à renverser la donne aux dépens des rebelles.Les deux pays ont des divergences sur le rôle de la Turquie, Moscou considérant que la victoire en Syrie passe par un compromis avec Ankara alors que Téhéran refuse cette approche. Lors des pourparlers à Moscou, «une attention particulière sera accordée aux perspectives de l'élargissement des liens économiques et commerciaux et (des) investissements», a par ailleurs indiqué le Kremlin dans un communiqué. Accompagné à Moscou par ses ministres des Affaires étrangères et du Pétrole, Mohammad Javad Zarif et Bijan Zanganeh, le président iranien doit signer une dizaine d'accords de coopération économique avec la Russie, selon les médias publics iraniens. «Nous sommes tous deux producteurs de pétrole et de gaz, mais au lieu des compétitions malsaines, nous pouvons avoir des relations très constructives», a rappelé M.Rohani, précisant notamment qu'il y avait «plusieurs domaines pour les investissements russes en Iran dans les secteurs pétrolier et gazier». La Russie, qui a construit une centrale nucléaire à Bouchehr, dans le sud de l'Iran, doit construire neuf autres réacteurs dans ce pays dans les années à venir. La coopération dans le domaine militaire est également au menu des discussions. La Russie a fourni à Téhéran en 2016 le système de défense antiaérienne S-300, testé avec succès début mars par l'armée iranienne.



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