Algérie

Robinets à sec à El-Ayoune



Les 8 000 habitants que compte la commune frontalière El-Ayoune, située à l'extrême-est du pays, ne savent plus où donner de la tête face au manque criant d'eau potable qui devient un problème récurrent et persistant.Le maire de la commune, M. Alayat Mourad, a indiqué avec beaucoup de dépit et de rage que «la population est confrontée au manque d'eau potable, depuis un mois, et ce, en cette saison automnale, de surcroît.
Nous sommes alimentés par cette denrée rare une fois tous les huit jours (1/8) alors qu'auparavant, l'eau coulait dans les robinets une fois tous les quatre jours.
Une situation intenable qui est en train de peser lourdement sur le moral de la population locale, et dont je subis les conséquences fâcheuses chaque jour». Notre interlocuteur accuse, ouvertement et sans ambages, «la gestion catastrophique de l'ADE (Algérienne des eaux), dont la section d'ouvriers qui prend en charge l'alimentation de la commune n'en fait qu'à sa guise et selon ses humeurs dans la distribution de l'eau potable en question. Nous subissons, la mort dans l'âme, le diktat de certains travailleurs de l'ADE.
Nous sommes les victimes expiatoires de la mauvaise gestion des responsables de l'ADE.
La télégestion doit devenir un impératif pour les pouvoirs publics afin de résoudre ce problème inextricable».
Le P/APC a martelé, cependant, que «nous avons proposé au wali un projet important et qui est de notre modeste avis la solution idoine et définitive à ladite problématique.
Il s'agit d'acheminer l'eau de la commune de Raml Essouk vers le château d'eau de la commune qui a une contenance de 1 000 mètres cubes. Je suis prêt à engager l'étude du projet sur le budget communal.
Il faut savoir qu'actuellement, nous sommes alimentés par deux forages et par une canalisation venant du barrage de Mexa (sis dans la commune de Bougous), soit sur une distance de 50 km avec des pentes et un terrain très accidenté. Je vous signale que nous recevrons, incessamment, un nouveau château d'eau d'une capacité de 1 000 mètres cubes.
Les travaux sont actuellement à 90% d'achèvement». Quoi qu'il en soit, la wilaya d'El-Tarf aux ressources hydriques incommensurables souffre constamment du manque d'eau potable, et ce, été comme hivers.
Un non sens et une aberration qui montrent sans l'ombre d'un doute que le manque de gestionnaires aux compétences avérées est le talon d'Achille de ce secteur vital.
Daoud Allam
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