Risque de chamboulement des éliminatoires du Mondial-2014 LA FIFA MENACE LE BENIN DE SUSPENSION

En effet, selon le site internet «FootAfrica365», l'instance footballistique internationale a menacé le Benin de suspension si jamais «l'Etat continue à interférer dans les affaires de la Fédération». Et pour cause, le tribunal administratif de Cotonou, la capitale béninoise, a récemment déclaré reconnaître Victorin Attalou comme étant le président de la Fédération au lieu et place de Anjorin Moucharou qui occupe le poste actuellement aux yeux de la Fifa, a rapporté ce site. Une entorse grave aux statuts de l'instance internationale qui n'a pas pour habitude de se laisser faire quand les autorités publiques d'un pays donné s'immiscent dans les affaires d'une fédération. Il est clair que devant cet état de fait, la Fifa va accorder un ultimatum au Bénin. Dans le cas où ce dernier n'abdiquerait pas, il y aura forcément suspension. Mais, il fait dire qu'on n'en est pas encore là. Sauf que cette affaire va être suivie de très près par les responsables et le staff de la sélection nationale puisqu'elle va avoir des répercussions directes sur la préparation et le planning des Verts. Il est sans rappeler qu'à l'issue des deux premières journées des éliminatoires, c'est le Bénin qui est en tête de classement avec 4 points. Il est suivi de l'Algérie et du Mali avec trois points chacun. Le Rwanda ferme la marche avec un seul point. Le Bénin avait remporté son premier match face au Mali (1'0) avant de faire match nul face au Rwanda (1'1), chez ce dernier. Pour dire que cette équipe, classée 78e mondialement, a fait une bonne entame de compétition. Pour leur part, les Verts avaient battu, lors de la première journée, le Rwanda par le score de quatre buts à zéro, avant de s'incliner, lors de la seconde journée, face au Mali, sur terrain neutre, par le score de deux buts à un. L'Algérie devait rencontrer le Bénin, le 22 mars 2013, au stade de Blida, pour le match «aller» et le 7 juin de la même année, à Cotonou, pour le match «retour». Il est à noter qu'étant donné que les éliminatoires ont déjà commencé, la Fifa ne pourra rien changer dans le groupe si jamais elle venait à suspendre le Bénin. Et comme il y a dix groupes, il est clair que rien ne changera également en termes de modalités de qualification. Pour rappel, le premier de chaque groupe ira au troisième tour durant lequel les dix équipes qualifiées vont s'affronter, en aller'retour, et après un tirage au sort, pour désigner les cinq sélections qui iront en Coupe du monde. Sur le plan de la comptabilité, les Verts seront forcément les grands perdants si jamais le Bénin est sanctionné. Et pour cause, sans les Béninois, Algériens et Maliens se retrouveraient à la première place avec trois points chacun. Mais avec le désavantage d'un match en plus pour le Mali. Il restera, dans un tel cas de figure, deux matchs à jouer pour les poulains du coach Halilhodzic et trois pour le Mali et le Rwanda. Comment va faire la Fifa, alors, pour mettre toutes les sélections sur le même pied d'égalité ' Difficile de prévoir quoi que se soit dans ce sens. En tous cas, si jamais le problème de la Fédération béninoise n'est pas réglé d'ici là, l'instance internationale aura fort à faire pour trouver un compromis qui arrangera tout le monde. A moins que ça se fasse au détriment d'une équipe donnée...
A. A.