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Retour sur l'arrêt du processus électoral


Retour sur l'arrêt du processus électoral
Ali Haroun était hier, samedi, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour présenter son dernier livre, Le Rempart paru en septembre 2013.Dans une salle pleine, l'ancien membre du HCE (Haut Conseil d'Etat), l'avocat a décortiqué la courte période qui a vu l'Algérie basculer dans la tragédie nationale, appelée communément la décennie noire.L'auteur explique en fait, les raisons, les mécanismes juridiques et les hommes qui ont fait cette courte période 1991-1994.Pour Maître Ali Haroun, en cette période, l'Etat était vraiment en danger.Les décideurs se devaient de trouver, selon lui, une formule en harmonie avec la Constitution pour arrêter le processus électoral. C'est pourquoi la démission de Chadli rendait une période de transition obligatoire pour parvenir à une élection présidentielle anticipée.La poursuite du processus électoral qui devait inéluctablement porter le FIS (Front islamique du salut) au pouvoir devenait, selon le plaidoyer de l'orateur, obsolète de fait. Ainsi, poursuit-il, après la démission du président Chadli, l'Algérie a connu une accélération de l'Histoire. Une histoire qui verra le retour au pays de Mohamed Boudiaf.A ce sujet justement, Ali Haroun s'est longuement étalé, considérant qu'il est acteur et témoin. Pour lui, Mohamed Boudiaf qui était durant la guerre son chef et son ami après l'Indépendance remplissait le critère idéal pour redresser le bateau. Abordant ce point précis et répondant aux multiples questions de l'assistance, l'avocat a reconnu la difficulté de gérer cette période. Pour cet acteur de premier plan de cette période de l'Histoire, des erreurs ont certainement été commises car, estimait-il, aucun pays ne pouvait prétendre le faire sans erreur. Des innocents faisaient certainement partie des milliers de personnes envoyées dans des camps au désert à cette période. M.Haroun s'appuiera sur le décret du 9 février 1992 qu'il disait copié des pays démocratiques comme l'Allemagne et les Etat-Unis.En fait, la rencontre de Ali Haroun avec le public de Tizi Ouzou était aussi l'occasion pour lui de lancer un message aux jeunes générations.Le maître mot, pour l'orateur, était la tolérance et l'acceptation de l'Autre. Les générations à venir pour lui ne doivent surtout pas reproduire les erreurs du passé et Ali Haroun en veut pour preuve, l'erreur de la réunion de Tripoli de juin 1962 que l'Algérie continue de payer à ce jour.




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