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La Constitution en stand-by


La Constitution en stand-by
Annoncée comme le projet phare de la session, la révision de la Constitution laisse toute la classe politique sur sa faim.La session parlementaire d'automne tire à sa fin. Conformément aux dispositions de la loi, elle clôture ses travaux le 2 février prochain, dans une semaine précisément. Le projet tant attendu n'a pas été finalement au menu. Annoncée comme le projet phare de la session d'automne, la révision de la Constitution laisse toute la classe politique sur sa faim. Les parlementaires devront patienter encore jusqu'à la session du printemps pour voir si le projet va enfin atterrir ou pas à l'APN. Jusqu'à présent, personne n'est au courant du contenu du rapport de Ouyahia.Six mois après la fin des consultations menées par le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, aucune information n'a filtré. Lors de son passage mercredi dernier à l'émission Hiwar Assaâ de l'Entv, le Premier ministre n'a soufflé mot sur ce chantier qui capte l'attention de la classe politique. Contrairement au secrétaire général du FLN qui s'amuse à s'exprimer sur ce sujet, Abdelmalek Sellal l'a complètement éludé. Ce qui confirme davantage qu'aucune échéance n'a été fixée pour entériner ce vieux projet.Amar Saâdani a affirmé récemment que la Constitution sera révisée au courant du mois d'avril prochain, mais cette déclaration est à prendre avec des pincettes. Le même responsable avait annoncé auparavant que le chantier constitutionnel était prévu pour le mois de janvier, mais en vain. Saâdani qui semble être le mieux informé n'est pas dans le secret de Dieu. Depuis le dernier message du président de la République lors du Conseil des ministres, c'est le black-out total.Le chef de l'Etat avait annoncé le parachèvement du chantier institutionnel par la révision de la Constitution dans les prochains mois. «Les consultations pour cette révision constitutionnelle, entamées en 2011 et reprises à la mi-2014 avec la participation d'une grande partie de la classe politique et associative, devraient se poursuivre avec la participation de forces politiques jusque-là réticentes», avait-il soutenu.Le chef de l'Etat avait réitéré encore une fois que «la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation qui reflète l'esprit même de la démocratie et qui est menée dans le respect des différences». Se voulant rassurant, le président de la République a tenu à préciser que le projet de révision de la Loi fondamentale «n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime mais ambitionne, au contraire, de consolider les libertés et la démocratie».Pour lui, le texte doit renforcer non seulement l'indépendance de la justice et les libertés, mais aussi «la place de l'opposition politique, dès lors qu'il s'agit, par la voie démocratique, de réguler la compétition et même la contestation politiques».Un message rassurant mais qui n'a pas mis fin à l'ambiguïté. Les partis politiques se posent davantage de questions.Y aura-t-il d'autres consultations' s'interrogent les uns et les autres, sans pour autant trouver de réponse auprès du gouvernement. Ebranlé par les contestations sur le gaz de schiste dans le Sud et secoué par la baisse des prix du pétrole, l'Exécutif préfère temporiser les choses. Sachant que l'opposition guette juste ce moment pour vider son sac, le pouvoir traîne le pas en attendant que la situation se calme sur le front social. Par ailleurs, en prévision de ce chantier, le Parlement tente d'expédier le maximum de projets de loi.Durant cette session, plusieurs projets de loi ont été examinés. Il s'agit entre autres du projet de loi de finances 2015, du projet de loi sur les pensions alimentaires pour les femmes divorcées, de celui sur les mutuelles, ainsi que sur la légalisation électronique.Le projet de loi sur le règlement budgétaire 2012 sera le dernier à être entériné lors d'une plénière qui se tiendra aujourd'hui.




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