Algérie

Restriction dans la distribution de l’eau potable



L’Oranie sévèrement touchée Le spectre de la sécheresse qui plane sur le pays, même si l’on annonce des précipitations dans les prochains jours, a conduit les autorités à envisager des scénarios en fonction de l’évolution de la situation pluviométrique du pays. Le ministre des Ressources en eau, qui était hier l’invité de la radio chaîne III, en a donné le détail. Il s’agit dans tous les cas de figure de revoir à la baisse la distribution de l’eau, même si les réserves actuelles sont estimées à 2 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage des barrages de l’ordre de 43%. Les mesures, selon le ministre, relèvent pour le moment du «principe de précaution». Ce qui exclut pour lui, pour le moment, les termes de «restriction» et de «rationnement» dans la distribution de l’eau, ainsi que celui du «spectre de la sécheresse». Cependant, Sellal a invité les citoyens à prendre leur mal en patience, notamment les consommateurs de la région Ouest du pays conviés à plus de civisme. «Il ne va pas y avoir une autre diminution», a promis M. Sellal, après avoir cité en particulier le cas de la capitale qui, bénéficiant jusque-là de 16H d’eau par jour, dispose maintenant de la moitié de l’horaire de distribution, c’est-à-dire de 8H d’eau quotidiennement. Selon l’invité de la rédaction de la chaîne III, le secteur agricole est «en fin de saison» et se trouve donc à l’abri des menaces. Il a en outre rappelé que l’Etat a engagé «beaucoup de projets» pour résoudre la problématique du manque d’eau, à l’exemple de «la grande station de dessalement à Alger» qui serait prête l’année prochaine. Abdelmalek Sellal a également tenu à informer le public de l’implication du président de la République qui «a donné des instructions fermes» pour le règlement de la problématique de l’eau en Algérie. Le second scénario consisterait à réduire davantage la quantité d’eau dans les robinets, si l’eau venait à manquer d’ici à la saison estivale. «Pour l’instant, nous avons le 1er scénario et nous verrons d’ici là (...). Globalement, les gens ne doivent pas s’inquiéter», a-t-il soutenu, précisant que «l’essentiel» pour son département est d’adopter une approche «rationnelle». Lors du débat et tout en restant rassurant, Abdelmalek Sellal admet que le rationnement variera en fonction des régions. Il a indiqué que des efforts ont été déployés par les pouvoirs publics dans l’Oranie, à travers la réalisation de plusieurs forages, estimant le coût de l’opération à 3 milliards de dollars. Il a par ailleurs précisé que le principe de dessalement, bien qu’il concerne plusieurs endroits du pays, est axé surtout dans la région Ouest, qui souffre le plus de la pénurie d’eau potable. Non sans rappeler la méga unité de dessalement, en cours de réalisation à Oran, qui totalise à elle seule 500 mètres cubes par jour. Au sujet de la différence du taux de remplissage des barrages, il a expliqué que cela est dû au niveau de la pluviométrie propre à chaque région où se trouvent les barrages. Mais, ajoute-t-il, «la ressource ne se trouve pas seulement dans les barrages. Nous avons beaucoup d’eaux souterraines». A ce sujet, il a confirmé la réalisation en cours de 69 barrages, dont un premier lot sera livré en 2009. «95% des projets du secteur sont lancés sur le terrain et sont dans un état d’avancement normal», a-t-il déclaré, en expliquant que ces projets sont à la fois consommateurs de temps et d’argent.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)