Algérie

Réquisitoires de Bouchachi et de Ghechir Les atteintes aux droits de l'homme en Algérie




Réquisitoires de Bouchachi et de Ghechir                                    Les atteintes aux droits de l'homme en Algérie
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) fait état d'une dizaine de cas de torture enregistrés durant l'année en cours, notamment dans les commissariats de police. La levée de l'état d'urgence n'a nullement restitué aux Algériens leur liberté de manifester, de penser et de se réunir loin de toute pression et répression.
La Journée internationale des droits de l'homme a été célébrée hier dans le monde. En Algérie aussi. Sans gloire, puisqu'aucune avancée n'est à signaler dans ce domaine. Au contraire. Des collectifs et des associations de victimes d'abus multiformes ont vivement dénoncé, dans un rassemblement à Alger, la dégradation continue de la situation des droits de l'homme. Les cas sont multiples.
De l'injustice pénale à l'exclusion sociale en passant par l'atteinte aux libertés individuelles et collectives, la gravité des atteintes n'a d'égale que la cruauté du système politique.
Un système politique qui résiste contre vents et marées à la vague de changements démocratiques qui a balayé des tyrannies entières et des plus anciennes dans le monde arabe. Les constats restent encore accablants. A tout point de vue. La pratique de la torture est loin d'être révolue. Et pourtant, l'Algérie a bien signé la Convention internationale contre la torture comme elle a ratifié la Convention internationale sur les droits de l'homme.
Il y a même l'article 10 de la première Constitution algérienne (10 septembre 1963) qui condamnait la torture ainsi que toute atteinte physique ou morale à l'intégrité de l'être humain. Mais la réalité est tristement sombre. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) fait état d'une dizaine de cas de torture enregistrés durant l'année en cours, notamment dans les commissariats de police. Selon l'avocat Mostefa Bouchachi, président de La laddh, les juges restent insensibles à la dénonciation de cette pratique abominable. Une justice qui peine à sortir de sa dépendance de l'Exécutif.
La levée de l'état d'urgence n'a nullement restitué aux Algériens leur liberté de manifester, de penser et de se réunir loin de toute pression et de répression. Pour Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, les réformes politiques en cours ne constituent nullement une garantie pour les libertés de pensée, de conscience et de religion dont les atteintes sont encore fréquentes. Aussi, le droit à la vie, à la sécurité, au travail et au logement, constitutionnellement garanti, n'est nullement respecté.


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