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Répression médiatique à l'israélienne




Répression médiatique à l'israélienne
Deux Palestiniens ont été tués hier par l'armée d'occupation sous le prétexte d'attaques aux couteaux. Une image qui tend à devenir banale dans les territoires occupés. La répression israélienne continue dans ce contexte international favorable, elle vise également la répression contre les médias palestiniens. Tôt le matin, un Palestinien de 38 ans a été tué par les Israéliens. Bassem Salah était originaire de Naplouse, une ville du nord de la Cisjordanie, haut lieu de la résistance contre l'occupant. Depuis le 1er octobre, une centaine de Palestiniens ont été tués sous le prétexte d'attaques. Face aux exactions israéliennes ininterrompues depuis deux mois, la «communauté internationale» reste silencieuse, sauf à mettre le bourreau et sa victime sur un même plan. Les autorités d'occupation israélienne, jouissant d'uneimpunité totale sur le plan international se permettent de maintenir leur politique d'apartheid vis-à-vis du peuple palestinien. Ce qui permet à Netanyahu d'annoncer des mesures affectant directement la vie quotidienne desPalestiniens. Outre les contrôles renforcés des véhicules palestiniens, il y a les itinéraires routiers distincts pour les 2,5 millions de Palestiniens de Cisjordanie occupée et la favorisation des quelque 400 000 colons israéliens qui se pavanent au milieu d'eux ainsi que la suppression des permis de travail pour des centaines de familles palestiniennes. L'Etat colonial mène également une répression terrible envers les médias. L'armée d'occupation a fermé une troisième station de radio à Al Khalil (Hébron), ville du sud de la Cisjordanie. Les soldats d'occupation ont «saisi tout le matériel et provoqué d'importants dégât dans la station», a affirmé le propriétaire de Radio Dream, Talab Jaabari. Il a également affirmé qu'il avait reçu un ordre écrit de fermeture pour une période de six mois. Deux autres stations de radio privées palestiniennes, à Al-Khalil et Al-Hourriya, ont été fermées de force en novembre. Et outre ces fermetures, deux autres radios palestiniennes, dont une émet depuis Al Khalil, ont affirmé avoir été menacées de fermeture par l'Etat colonial. Tareq Souitan, directeur de Radio Nass, qui émet depuis Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué avoir reçu une notification écrite. «La lettre (...) nous menace de fermeture et de saisie de notre matériel». «Nous ne faisons que diffuser des informations et des chansons nationalistes qui passent également sur d'autres radios palestiniennes», a-t-il affirmé. Une autre radio, On FM, a également affirmé avoir reçu cet avertissement. Ces fermetures et les nouvelles menaces «sont la preuve qu'Israël planifie une escalade et ne veut pas en finir avec ce qui se passe actuellement», a affirmé Mahmoud Khalifa, haut cadre du ministère palestinien de l'Information. Cette répression contre les médias se passe dans un silence assourdissant des organismes internationaux. Un ministre israélien a même préconisé la fermeture de la télévision et de la radio publiques palestiniennes. Pendant ce temps le Fatah annonce, encore une fois, le report de son congrès, en suspens depuis plusieurs années, faisant valoir «les circonstances actuelles et le soulèvement populaire en cours».M. B./Agences




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