Relizane: Incendie à l'hôpital

La nouvelle s'est vite propagée telle une traînée de poudre et aura fait le tour de la ville. L'hôpital Mohamed Boudiaf a pris feu. Cette structure sanitaire, en chantier depuis l'année 2001 car les travaux de réaménagement et de réhabilitation ne pouvaient respecter les délais convenus lors des soumissions et jugements des offres du fait qu'elle distillait, non sans peine et difficulté, ses services régulièrement et réceptionnait un à un ses pavillons finis. Ainsi donc, et les premiers éléments de l'enquête ouverte à cet effet le confirment, c'est une banale infiltration d'eau en provenance du dernier étage en voie de réception qui aurait atteint des fils de câble électrique mal protégé provoquant une étincelle et mettant à feu la colonne montante qui dégageait une fumée noire, vite remarquée par le directeur lui-même qui déclencha une alerte générale, mais dont la présence la nuit dans la cour aura surtout permis de casser les serrures et portes des pavillons, de la pharmacie, etc., à défaut des doubles des clés, détenus à l'économat, ce qui n'a guère fait perdre son sang-froid et ses réflexes au personnel médical, dont un neurologue en vacation, fermant les robinets à gaz et participant à l'extinction des flammes avant l'arrivée des éléments de la protection civile achevant la tâche.

Une panique générale s'ensuivit avec l'arrivée des familles et parents des malades et opérés transférés vers le pavillon de médecine hommes dans une cohue indescriptible faite de reproches et d'insultes envers le personnel de sécurité qui aura épuisé le contenu d'une trentaine d'extincteurs mais ne pouvant se servir des bouches d'eau inexistantes, défaillance signalée, nous dit-on, par la direction de l'EPH qui peut saluer l'apport des services communaux ayant terminé quelques jours auparavant une opération de désherbage au bas de la structure où sont déposées des bombonnes de gaz et d'oxygène. Beaucoup de lacunes à combler pour le directeur tout nouveau au poste et qui s'estimera chanceux tout autant que le DSP car Relizane aurait pu se réveiller sans son hôpital.