Régression

Tout a été dit sur le football local mais rien, absolument rien, n'a été entrepris pour le remettre sur les rails. Les années se suivent et se ressemblent et il ne fait que régresser, reculer jusqu'à ce qu'il ait atteint la peu reluisante place qui est la sienne aujourd'hui.L'espoir de le voir un jour sortir de sa torpeur s'estompe au fil du temps. L'anarchie s'y est installée et la mauvaise gestion s'y est enracinée. Rien n'incite à l'optimisme, à plus forte raison qu'aucun signe de changement ne pointe à l'horizon, ni ne vient nourrir cet espoir. L'Algérie, pays de Madjer, Belloumi et tant d'autres footballeurs doués, n'arrive pas à suivre la cadence d'autres pays moins nantis, notamment africains dont les progrès sont notables en la matière. Ces derniers ont accompli un travail remarquable laissant notre pays loin derrière, s'accrochant à un illusoire passé, oubliant le présent et l'avenir. L'Algérie a participé quatre fois au Mondial et elle a réalisé de bons résultats, mais ces derniers n'ont eu aucune incidence positive sur ce football. Bien au contraire, et au lieu de servir à son développement, elles ne lui ont été d'aucun apport ni d'aucune utilité. Le football de la Tunisie, de la Libye et, à un degré moindre, du Maroc, pour ne citer que ces pays voisins, repose essentiellement sur le joueur local. Un football formateur autant que celui de la Mauritanie dont les progrès sont considérables. Seul le nôtre peine à trouver ses repères, ceux-là mêmes qui ont fait sa notoriété et sa gloire. Ce n'est pas normal qu'il reste à la traîne alors qu'en termes financiers, il absorbe un argent colossal. Faut-il encore attendre la providence pour le voir enfin se réveiller de sa torpeur ' La nouvelle équipe de la FAF doit impérativement se mettre au travail si elle veut rendre service à une discipline agonisante. Zetchi et son équipe savent que ce football a besoin de travail de longue haleine pour qu'il reparte du bon pied.