Référendum sur la réconciliation nationale
Le RND entre en campagne En perspective du référendum sur la réconciliation nationale, dont l?échéance est donnée comme « très proche », le RND est entré en pleine campagne préélectorale. Une occasion qui permettra à ces fameuses questions de réconciliation et de l?amnistie de refaire irruption dans le débat politique. Après le tollé général et l?indignation provoqués par Ali Benhadj et alors que se profile cette échéance qu?on dit « très proche », car hissée au rang de « préoccupation politique majeure de l?heure » qui relancera le débat sur la réconciliation nationale, Miloud Chorfi, porte-parole du RND, lance : « Il ne faut pas rouvrir les plaies. Il n?est pas question de faire revenir en arrière ce processus de réconciliation. » Aujourd?hui, le député de Mascara fustige certains milieux politiques qui « agitent le spectre politicien de l?assassinat des deux martyrs du devoir national, les diplomates Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi. Il n?est pas question non plus de nourrir l?amalgame pour faire barrage à ce processus ». Traduction : tout en s?inscrivant dans la ligne éradicatrice du terrorisme, le parti d?Ouyahia, habitué à son attachement à ce principe de réconciliation « qui lui est cher », est prompt à mener cette idée jusqu?au bout lors de cette campagne référendaire. « Haineux. » Le mot n?est pas assez fort pour le RND où l?on se dit « consternés et affligés » après les séismes causés par l?assassinat des deux diplomates, tout cela relayé par l?appel au meurtre d?Ali Benhadj sur la chaîne qatarie Al Djazira, avant d?être mis sous mandat de dépôt pour « atteinte à la sûreté de l?État, apologie du terrorisme international et appel au meurtre ». Si au RND on considère que « la justice est autonome et souveraine », l?on se place en faveur « du respect des lois de la République ». L?assassinat des diplomates en Irak par le groupe terroriste d?Al Zarkaoui a provoqué « une franche condamnation par le RND, qui dénonce le terrorisme qui a ravi la vie aux deux martyrs, morts au service de la fraternité algéro-irakienne ». « Alors que le peuple algérien espérait la libération des deux otages », la nouvelle est tombée tel un couperet pour le RND qui se dit « combattre le terrorisme et ses soutiens ». Ce député de Mascara défend ainsi « la réconciliation telle que conçue par le président de la République ». Si la question de l?amnistie reste sensible, notre interlocuteur vante le mérite du principe de la réconciliation qui, selon son parti, « a contribué à épargner les bains de sang ». Un principe qui « ne veut, en revanche, pas signifier l?amnistie fiscale ni le retour des harkis ». Au RND, qui s?est placé sur l?échiquier de l?alliance autour du président de la République, on se met désormais de la partie pour le oui à la réconciliation version Bouteflika. On affûte ses armes en perspective de cette joute électorale, mais également en prévision des partielles en Kabylie, où le parti de Ouyahia se dit prêt à croiser le fer avec les autres formations politiques implantées dans cette région. Thème de cette campagne électorale cette fois-ci : développement local. Stratégie : travail de proximité. Face à cette double campagne qui s?approche, le RND affûte ses armes. Il bat le rappel de ses troupes et une rencontre est déjà programmée aujourd?hui à Oran. Elle réunira le conseil de wilaya et sera élargie aux cadres du parti.
Posté Le : 01/08/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cherif Lahdiri
Source : www.elwatan.com