Algérie

Réélu avec 61% des suffrages


Hugo Chavez dédie sa victoire à Castro «Unissons-nous et nous serons libres» s’est exclamé Hugo Chavez en s’adressant à l’Amérique latine entière au soir de sa victoire à l’élection présidentielle du 3 décembre, victoire dédiée aussi au président cubain Fidel Castro. Contre «l’impérialisme nord-américain», Hugo Chavez poursuivra sa révolution bolivarienne nationale et continentale.Après dépouillement de 78,31% des bulletins de vote, le triomphe de Chavez est sans appel: 61,35% des suffrages et 3e victoire consécutive à l’élection présidentielle du Venezuela, après celles de 1998 et de 2000. La participation record au scrutin, plus de 70%, l’atteste aussi. Crédité d’un score de 38,39%, le social-démocrate Manuel Rosales, principal candidat de l’opposition, a accepté rapidement sa défaite. «Aujourd’hui, ils nous ont vaincus» reconnaissait-il à Caracas, épargnant au pays des troubles publics que l’on redoutait entre adversaires et partisans du président Chavez si les résultats avaient été contestés pour fraude. Rassembleur de 43 formations éparpillées, Manuel Rosales veut continuer à personnifier l’alternative. «J’annonce au peuple du Venezuela que nous entamons aujourd’hui la lutte pour la construction d’un Temps Nouveau [Nuevo Tiempo est le parti de M. Rosales], que je n’en resterai pas là et qu’à partir d’aujourd’hui je serai dans la rue» déclarait-il dimanche soir à son siège de campagne plongé dans la tristesse. Caracas en liesse L’euphorie était, par contre, dans les rues de la capitale. Pétards, klaxons et feux d’artifice. Une marée mouvante de chavistes vêtus du rouge bolivarien. Et clou de la soirée, le discours passionné, truculent du président Hugo Chavez ivre de son triomphe, au balcon du Palais présidentiel de Miraflores, le balcon dit de la victoire ou aussi balcon du peuple, avec un auditoire de milliers de Caraqueños malgré la pluie. «Ce 3 décembre n’est pas un aboutissement, mais le point de départ d’une nouvelle ère, de l’élargissement et de l’expansion de la révolution bolivarienne, de la démocratie révolutionnaire, de la voie vénézuélienne vers le socialisme» clamait à la foule Chavez. Le socialisme à l’honneur Avant le scrutin, Chavez avait confirmé son intention de réviser la Constitution afin de pouvoir briguer autant de mandats présidentiels que possible. La rédaction actuelle de la Charte fondamentale empêcherait Hugo Chavez de se représenter en 2012. Chavez a affirmé que «personne ne doit craindre le socialisme. Il est fondamentalement humain, amour, humanité, solidarité. Notre socialisme est originaire, indigène, chrétien et bolivarien... Le royaume de l’amour et la paix du Christ sont le royaume du socialisme, le royaume du futur Venezuela». Fidel, je t’embrasse! Hugo Chavez s’est écrié «Unissons-nous et nous serons libres», citant, après Simon Bolivar, Antonio José de Sucre, José de San Martin, Bernardo O´Higgins, Augusto Cesar Sandino, Emiliano Zapata, etc., soit une longue liste de héros nationaux de l’Equateur, d’Argentine, du Chili, du Nicaragua, du Mexique et d’autres pays latino-américains invités à s’unir au Venezuela dans une Alternative bolivarienne pour les peuples d’Amérique (ALBA). Dans ce contexte, Hugo Chavez a dédié aussi sa victoire électorale «au peuple cubain et à Fidel Castro... Fidel, d’ici, je t’embrasse!» Cette victoire constitue, selon Chavez, «une leçon de dignité donnée à l’impérialisme nord-américain, une nouvelle défaite de l’empire de Mister Danger, du diable qui prétend dominer le monde» (C’est Bush qui est visé).
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)