Rassemblement des enseignants devant le siège de la direction

Mohamed RahmaniComme nous l'avons rapporté dans notre précédente édition, rien ne va plus dans le secteur de l'éducation et la situation empire au vu de l'intransigeance des enseignants du 1er et du second palier, quant à la satisfaction de leurs doléances.En effet, comme cela a été annoncé la veille, près de 200 enseignants se sont rassemblés hier vers 10 heures devant le siège de la direction de l'éducation,banderoles à la main, ces derniers criaient des slogans fustigeant certains responsables au niveau de ladite direction. Ils accusent ces derniers de népotisme, favoritisme et régionalisme dans le choix des affectations, les dépassements enregistrés lors des élections des commissions paritaires, les retards dans la délivrance des notifications de promotion des enseignants, l'accueil désagréable réservé aux enseignants ainsi que les retards dans les salaires, les primes et indemnités.Le nombre des manifestants grossissait, le large trottoir devant le siège de la direction ne pouvant plus les contenir, la chaussée a été en partie occupée et la circulation s'en est trouvée ralentie. Le secrétaire général de l'union de wilaya haranguait la foule d'enseignants qui répétait les mêmes slogans.La plupart des enseignants que nous avons rencontrés se plaignent surtout du comportement du chef de service de la cellule des salaires qui selon leurs dires a manqué de respect à plusieurs d'entre eux, ce qui les a amenés à adhérer pleinement à ce mouvement de protestation. Pour un syndicaliste de l'Unpef, organisation syndicale majoritaire dans les 2 premiers paliers de l'enseignement qui a appelé à ces 2 journées de protestation : «Ce n'est que partie remise, nous a-t-il confié, tant que les enseignants ne sont pas respectés, tant que ces comportements subsistent et tant que ces pratiques ont cours, nous reviendrons à la charge et nous ferons tout pour que cela change.» Le rassemblement a duré près de deux heures avant que tous se dispersent dans le calme.Pour la direction de l'éducation qui appelle au dialogue et à la concertation, il n'y a jamais eu de dépassement de quelque nature que ce soit, les salaires et les primes sont versés à temps. «Nous n'avons jamais reçu de plaintes à ce sujet, au contraire nous recevons les enseignants pendant les jours de réception et même en dehors de ces journées», nous a confié un responsable au niveau de cette institution qui insiste sur le fait que cette grève qui pénalise les élèves est illégale puisque n'ayant pas respecté lesdispositions prévues par la loi 90/02 qui stipule dans son article 30 qu'un préavis doit être déposé 8 jours avant le déclenchement du mouvement, ce qui n'a pas été fait.Toujours est-il qu'un malaise secoue le secteur de l'éducation à Annaba qui peine à se relever des différentes grèves à répétition qui ne servent nullement les intérêts des élèves qui, à chaque fois, sont renvoyés dans leurs foyers au grand dam des parents qui ne savent plus à qui s'adresser.M. R.