Algérie

Rapport Baker sur l’Irak



Unanimité pour le dialogue et le retrait Soulignant qu’il n’existe pas de «formule magique» pour résoudre le conflit irakien, le rapport du Groupe bipartisan d’étude sur l’Irak conseille à George Bush de prendre contact avec l’Iran et la Syrie en vue d’une solution globale à une crise «grave et qui se détériore». Si la détérioration se poursuivait, estiment les auteurs du rapport remis hier au chef de la Maison-blanche, la situation pourrait «sombrer dans le chaos». Le Groupe, coprésidé par le républicain James Baker et le démocrate Lee Hamilton, recommande que les Etats-Unis fournissent rapidement une aide accrue aux forces irakiennes. Il préconise, en outre, un début de retrait des «boys», sans toutefois fixer de calendrier précis, et suggère «un changement dans la mission fondamentale des forces américaines en Irak». Le rapport Baker a été simultanément adressé au Congrès et au président américain, qui a promis de l’étudier «très sérieusement, sans cependant prendre aucun engagement. «Ce rapport contient une évaluation très dure de la situation en Irak. Nous prendrons très au sérieux chacune des propositions et agirons le moment venu», a dit George Bush après un entretien d’environ une heure avec les membres du Groupe. Faisant lecture d’extraits du rapport, le porte-parole de la Maison- Blanche, Tony Snow, a indiqué que le Groupe incitait les Etats-Unis à «prendre directement contact avec l’Iran et la Syrie afin de tenter d’obtenir de leur part un engagement à pratiquer une politique constructive vis-à-vis de l’Irak et d’autres questions régionales». «En ouvrant le dialogue avec la Syrie et l’Iran, les Etats-Unis devraient envisager des éléments autant incitatifs que dissuasifs dans la recherche de résultats constructifs», conseille également le Groupe. 3.000 soldats américains morts Le rapport de la commission de dix membres, cinq démocrates et cinq républicains, pourrait peser fortement sur le débat aux Etats-Unis, car ses conclusions ont été adoptées à l’unanimité. Plus de trois ans et demi après l’invasion de mars 2003 et le renversement de Saddam Hussein, 140.000 soldats américains sont toujours en Irak, où l’insurrection se poursuit et où les violences confessionnelles entre chiites et sunnites se multiplient. Les forces américaines ont perdu plus de 2.900 militaires. Le grand dessein proclamé il y a quelques années par George Bush d’apporter la démocratie au «Grand Moyen-Orient» semble bien compromis et la priorité est aujourd’hui d’éviter que la région ne sombre dans le chaos. Gates pessimiste Mardi, Robert Gates, successeur désigné de Donald Rumsfeld à la tête du Pentagone, a estimé que son pays n’était pas en train de gagner la guerre en Irak et que les deux ans qui viennent détermineraient si toute la région bascule ou non dans la violence. L’ancien directeur de la CIA a dit qu’une action militaire contre l’Iran ne pourrait être décidée qu’»en dernier ressort absolu» et qu’il n’était pas favorable à une attaque contre la Syrie. De nombreux démocrates plaident pour qu’un retrait militaire progressif d’Irak débute dans les quatre à six mois, faisant valoir que leur victoire électorale de novembre confère une légitimité populaire à cette option.



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