Algérie

Qui soutient qui '



Qui soutient qui '
Un soutien est un pilier qui supporte le fardeau d'un dôme, d'une dalle ou de tout autre poids. En politique cela peut paraitre comme cette capacité man?uvrière et logistique qui peut intervenir efficacement pour appuyer une vision décisionnelle de la chose publique. Un coup de main dynamique à quelqu'un se trouvant en difficulté et qui l'aurait instamment susurré avec ou sans proclamation. Mais quand l'unité que l'on est censé soutenir est plus puissante que soi, de quel soutien alors parle-t-on ' À ce niveau d'entraide, l'interpellation vous grignote les méninges pour savoir qui soutient qui ' Pour celui qui prétend le faire, sachant qu'il n'a aucune faculté de pouvoir soutenir quelqu'un sans qui, son être ne serait que vide et néant, c'est de la prestidigitation politicienne. Il cherche par ce « soutien » le sien. Autrement dit, de l'autre pour sa petite personne.C'est dans cet entrainement pour la survie, le repêchage ou le maintien, que des voix ternes et sans prise d'écho sur l'ailleurs s'empressent, sous une coupole ou en face d'un micro loué, à déclarer offrir leur « soutien ». Loin de constituer académiquement une position politique, cet agencement dans le circuit n'a d'égale que cette concupiscence de plaire et de tenter séduire le véritable soutien. C'est à l'épuisement qu'est présumé se destiner tout soutien. En sommes-nous là 'Pensez-vous que le président de la République est dans le besoin d'être soutenu, notamment par ceux-là mêmes qui, à la première épreuve d'une mauvaise fatalité, sont tout à fait prêts au revirement et au caméléonnage ' L'histoire et ses inconstances, la nature humaine et ses egos, les hommes et leurs contingences sont toujours là pour servir de précédents authentiques déjà vécus et avérés. C'est de son charisme qu'ils excavent le chemin croyant les mener aux bons zéphyrs du siège qu'il occupe. A défaut, ils prêchent l'aubaine dans les futurs alentours. L'inspiration était longue en s'inscrivant dans un monopole d'amour et s'accentue au fur et à mesure qu'une échéance capitale se pointe avec moult hasards et multiples hésitations. Ces « soutiens » qui, agissant de la sorte, ne font pas du président une clé de voûte, mais juste un homme à soutenir. Ils produisent à foison l'impression que l'homme, pourtant élu et réélu, nécessite un « rempart national ». Ils façonnent le doute qu'une panne est prévisible ou l'est en cours ; pour qu'une « locomotive » soit mise en branle et tracter les promesses et rattraper les retards ainsi suggérés.Si besoin d'assistance y est pour le président, il ne se confine pas dans la présence de quelque « 10 000 personnes selon les organisateurs » missionnés pour une chose dans l'âme de Jacob, mais se trouverait dans cet élan national sans partis, sans corporations, sans cors ni couleurs. Cet élan qui se dresserait au besoin, tel un peuple uni et solidaire ou une armée volontaire et résolue à jamais pour défendre unanimement l'Algérie.Parce qu'elle est une géographie qui dépasse la superficie d'une salle omnisports et largement celle d'un hôtel balnéaire ; l'Algérie gagnerait à s'épargner l'agitation subversive. Parce qu'il est élu et source de soutien, le président gagnerait davantage à s'en passer de tels « soutiens » discourants.


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