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Qui a réactivé la carte pirate la veille du match Barça - Real'



Qui a réactivé la carte pirate la veille du match Barça - Real'
«Un grain emprunté peut ruiner un pays» Proverbe algérien
Inaccessible durant plusieurs mois, la carte pirate Omnia a été réactivée le jour du clascico espagnol, entre le Real et le Barça. Sur les vitrines des magasins qui ont l'habitude de charger les cartes pirates à Kouba, El Biar, Ghermoul ou encore Bab el Oued, Sidi Yahia ou Hamiz on a ressorti l'affiche sur laquelle on avait écrit sans vergogne: Canal+ disponible sur Oumnia prix 1800 DA et 600 DA pour rechargement. Hasard ou stratégie de marketing, quoi qu'il en soit, la carte pirate a, contrairement à ce que les puristes pensent, de beaux jours devant elle. Et cela, avec la complicité des autorités locales: police, douane, contrôle financier. Car dans ces magasins remplis d'assiettes de parabole, de télévisions et de démos numériques, 65% de la recette vient de la vente des cartes pirates et des rechargements. Une recette qu'on ne peut ni contrôler ni évaluer et qui arrange tout le monde: commerçants, fabriquants de démos, pirates numériques et surtout le client. Des centaines d'employés, qui n'ont jamais fait d'études, gagnent leur vie en copiant un code sur Internet. C'est la dure réalité d'un pays sans réel contrôle sur l'image extérieure mais qui fait tout pour contrôler son image interne à travers la censure et le verrouillage audiovisuel. On applique bien «halal alina oua hram alikoum». Pour ceux qui ont l'habitude d'utiliser la carte BIS, qui diffuse le programme de la TNT française, on a appris à travers le quotidien économique La Tribune du 8 décembre 2011 que M6 sera désormais supprimé du programme. Le 7 décembre 2011, une décision qui encadre le pouvoir d'arbitrage du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a été accordée au gendarme de l'audiovisuel par la loi en 2004. Il lui permet d'arbitrer les conflits entre les chaînes et les distributeurs (câblo-opérateurs, bouquets satellites...). Le Conseil d'Etat a donc annulé mercredi 7 décembre 2011 l'arbitrage rendu par le CSA en 2008 dans le conflit entre AB et M6. Le groupe de Claude Berda avait lancé un bouquet ABSat auquel manquait la Six. AB demandait donc à diffuser M6, qui refusait. AB avait donc saisi le CSA qui avait ordonné à M6 de conclure un accord avec AB. M6 avait alors fait appel devant le Conseil d'Etat. Il devait prendre fin le 30 novembre 2011, et avec lui la réception par satellite des chaînes françaises au Maghreb. Les grandes chaînes françaises généralistes étaient reçues dans les pays du Maghreb dans la plus grande illégalité. Elles utilisaient le satellite AB3 pour alimenter les émetteurs terrestres français mais aussi, atteindre les foyers dans les zones non couvertes par les réseaux terrestres. C'est ce signal qui pouvait être capté de l'autre côté de la Méditerranée, à l'aide une parabole de moins d'un mètre pour le plus grand bienfait de la francophonie.
amirasoltane08@live.fr


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