Algérie

Quelle gestion pour les infections respiratoires ?



L'association des pneumologues de l'ouest algérien organisera, jeudi prochain, une journée scientifique sur les infections respiratoires. «L'objectif de cette journée consiste à donner aux participants des orientations en phase avec les données actuelles concernant l'épidémiologie bactérienne, la résistance aux antibiotiques et l'efficacité de ces derniers en fonction du germe en cause. Les débats devraient aboutir à une meilleure gestion de l'équation coût/efficacité rendant, d'une part, plus acceptable le prix de l'ordonnance et, d'autre part, plus efficace son contenu». Selon l'APOA, lors de cette rencontre qui aura lieu à l'hôtel Sheraton, il sera question d'évoquer les problèmes de santé respiratoire dont le coût de prise en charge reste élevé en Algérie face aux prix, de plus en plus élevés, des antibiotiques et, surtout, à cause des prescriptions souvent non harmonisées. Parmi les thèmes qui seront débattus, il y a lieu de citer: «L'approche épistémologique des infections respiratoires», qui sera animé par le Pr Tadjeddine de l'Observatoire régional Santé-Ouest, «L'aspect bactériologique des infections respiratoires prévalentes», «Les infections respiratoires chez les sujets âgés», «Emergence des résistances aux antibiotiques», entre autres. Pour rappel, la prévalence de la tuberculose est de 0,85 pour 1.000 habitants à Oran, soit le taux le plus élevé dans le pays, selon un spécialiste. 1.040 cas de tuberculose ont été enregistrés, l'année dernière, à Oran. Cette maladie est liée à la pauvreté, la sous-alimentation, l'exode rural, la déficience du système immunitaire et le manque d'hygiène, entre autres. Un tuberculeux normal peut devenir tuberculeux résistant si l'association des antibiotiques n'est pas prise en compte dans le traitement. Ces tuberculeux résistants qui nécessitent un traitement de troisième ligne qui dure 21 mois, coûteux (160.000 DA) et pas très efficace, tandis qu'un traitement de tuberculose normale ne dépasse pas les 2.100 DA. D'autre part, l'asthme touche quelque 5% de la population oranaise avec des pics allant jusqu'à 15% dans les zones polluées comme Arzew et Aïn El-Bia. La proportion change aussi d'un quartier à un autre, au niveau de la même ville. Les statistiques font ressortir également que 30% des asthmatiques souffrent de rhinite. Un problème de santé publique. La prise en charge de 80% des cas dépend du créneau du médecin généraliste.



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