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Quel parti réellement autonome '



Quel parti réellement autonome '
Bien des partis sont entrés en guerre interne et s'en sortir d'une guerre signifie la disponibilité à en préparer une autre. Et ce n'est pas qu'au sein du FLN qu'on pense à la guerre suivante pour «redresser» le pouvoir à la tête de ce parti.Des redresseurs ont été redressés et risquent maintenant d'être eux-mêmes redressés. Une oscillation stratégique qui implique des alternances selon le mode birégional. Une oscillation entre qui ou quoi ' Traditionnellement, on cite Oujda et BTS, mais jamais la mise du ballon au centre. Une seule fois balle au centre avec la désignation de feu Boudiaf. Cette dissociation est ancrée dans les esprits populaires qui tiennent pour vrai ce clivage birégional. Nombre d'analystes sont convaincus que le FLN surtout ne dispose pas de l'autonomie de réflexion et de la liberté d'action du fait que depuis l'indépendance, ce parti sert de couverture au vrai pouvoir. Certainement, compte tenu de ce qu'est une conviction populaire, très peu d'observateurs pensent qu'il ne peut être soutenu qu'au niveau du pouvoir. Les clivages sont d'abord régionaux. Le FLN a toujours été approché sous l'angle d'une façade pour le vrai pouvoir, appelé «les décideurs». N'était-il pas vrai que Benhamouda, SG du FLN, avait subi des «instructions d'en haut» ' Crise économique ' Crise politique ' Ce n'est pas une mission simple que celle de faire une intrusion dans les milieux financiers nationaux comme de brancher ses radars sur des acteurs devenus des financiers. Très rares sont les partis qui se sont engagés à lutter contre la mafia et nombre d'entre eux ne savent pas encore ce qui relève de l'exécutif et ce qui relève de l'appareil de la justice. Des questions se posent concernant le fonctionnement de tous les partis qui n'ont pas encore implosé. Le FLN par exemple peut-il se fracturer sans incidence sur l'équilibre au niveau du pouvoir ' D'abord, peut-il réellement se fracturer ' Peut-on inverser le processus des fracturations et soutenir que c'est la fracture au sein des décideurs extérieurs à ce parti qui est transférée au sommet des instances de ce parti ' Depuis, nous en venons à prêter l'oreille à ce qui se dit au sein des partis et à ce que disent les uns des autres. Pratiquement, il n'existerait aucun parti qui puisse réellement être souverain dans sa décision. On se rappelle des fameuses «instructions reçues d'en haut» dont faisait part feu Boualem Benhamouda. Pourquoi ne pas continuer à croire qu'il en est encore ainsi aujourd'hui ' Si à ce jour le fonctionnement d'un tel parti est dicté d'en haut et qu'il continue encore à être la vitrine des «invisibles», sans nul doute que sa propre fracture n'est pas seulement sienne mais celle aussi de l'ensemble du pouvoir qui n'arrive pas encore à se stabiliser autour d'un compromis. Il nous avait semblé que la «sortie» de l'armée devait soulever le couvercle de la marmite FLN où bouillonnent les ambitions longtemps mises en hibernation. Ajoutons encore que la légitimité historique est en voie d'extinction et qu'il va falloir dès aujourd'hui penser à sa substitution.
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