Algérie - Revue de Presse


antipersonnel Selon les spécialistes en la matière, devenus plus bavards depuis la récente convention africaine sur l?interdiction des mines antipersonnel, il y aurait encore trois millions de mines disséminées en Algérie par l?armée française, auxquelles il faut ajouter les milliers d?autres enfouies par les terroristes locaux. Vu sous cet angle, on peut comprendre que l?on ait du mal à avancer dans un terrain aussi piégé. Tout s?explique enfin, de l?immobilité structurelle de l?Etat et du manque d?initiative de la classe politico-médiatique à l?attentisme de la population, qui ne laisse une fenêtre ouverte que pour un éventuel retour positif d?une demande de visa. Ainsi, on explique mieux que, d?une manière générale, chacun attende l?eau qui tombe du ciel et le pétrole qui jaillit du sous-sol, limitant l?intervention humaine à l?organisation de danses de la pluie d?une part, et le lancement d?appels d?offres internationaux de l?autre. Pourtant, il ne faut pas se tromper. Il n?y a pas que ces mines qui empêchent chacun de marcher ; dans l?Algérie piégée, impossible d?avancer sans rencontrer un gentil corrompu père de famille, un obstacle bureaucratique sévère, une mine artisanale déguisée en agent de bureau rigolard, un planton antipersonnel ou ce petit quelque chose qui va de travers et décourage tout esprit d?initiative. On ne cessera jamais de résumer le miracle économique algérien à ces trois facteurs temps : pour monter un kiosque à chewing-gum, il faut trois mois, pour monter une usine à chewing-gum, il faut trois ans, alors que pour importer trois tonnes de chewing-gum, il suffit de trois jours. Déminer le territoire algérien est une excellente idée. Encore faut-il le débarrasser de tous ces objets grossièrement enfouis dans le paysage politique et économique, qui explosent à chaque passage d?une bonne intention sur le chemin du progrès.


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