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Provocations marocaines



Provocations marocaines
Le palais royal marocain, tout comme le makhzen, ne ratent jamais une occasion de susciter diversion et provocation, surtout quand ils sont mis en difficulté tant au plan intérieur qu'à l'étranger. Il n'y a qu'à voir l'exploitation politico-médiatique des derniers incidents survenus à la frontière algéro-marocaine entre des contrebandiers marocains et des éléments des garde-frontières algériens (GGF).Il n'en fallait pas plus, en effet, pour que le palais royal rameute tout ce qu'il compte de serviteurs hostiles à la politique de bon voisinage et de fraternité avec l'Algérie. Le procédé n'est pas nouveau, des faits similaires se sont déroulés il y a quelque mois, déclenchant de manière inattendue des réactions et des propos inamicaux pour le moins, prenant une tournure agressive inexpliquée, démesurée par rapport à l'événement en lui-même.Samedi, le Maroc a donc «dénoncé» les tirs de sommation des GGF algériens, allant jusqu'à y voir un «grave incident» justifiant la convocation de l'ambassadeur algérien par le palais royal pour exiger des explications. Les exemples de ce genre de provocations du côté marocain ne se comptent plus. On a vu qu'au plus fort du conflit syrien, les autorités du royaume n'ont pas hésité à exploiter le drame de réfugiés qu'ils ont refoulés manu militari vers l'Algérie sous l'argument fallacieux qu'ils auraient transité par notre pays avant d'entrer au Maroc.Et ce, au mépris du droit d'asile et d'accueil humanitaire de ressortissants de pays en guerre universellement admis. Mais Rabat sait ne pas s'embarrasser de ce genre de considérations quand il s'agit d'exprimer son ressentiment envers l'Algérie. Plus grave, l'agression du consulat algérien à Casablanca l'an dernier, à la veille du 1er novembre, suivi de la dégradation de l'emblème national sont resté impunis ; les autorités ont fait preuve d'un certain laxisme envers les auteurs de cet acte inamical.Tandis que depuis samedi dernier, les appels répétés à la traduction en justice des auteurs des tirs de sommation du côté algérien, relayés par une interprétation fallacieuse des faits, selon le ministère algérien des Affaires étrangères, cachent mal la provocation et la diversion, au lendemain de la décision marocaine de ne pas abriter la Coupe d'Afrique des nations qui doit s'y dérouler au début de l'année prochaine, sous prétexte d'épidémie d'Ebola, ou encore le camouflet que vient d'administrer l'organisation Human Rights Watch, dénonçant le mensonge marocain d'une prétendue séquestration des populations de réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf alors qu'il n'en est rien.Bien au contraire, cette ONG se joint à d'autres organisations pour appeler le Conseil de sécurité des Nations unies à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. Des voix qui dérangent une quiétude de façade que veut entretenir le palais royal, alors que le mécontentement gronde dans le pays profond.


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