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«L'attaque de Tiguentourine a accéléré le dispositif de sécurité»



«L'attaque de Tiguentourine a accéléré le dispositif de sécurité»
Adjoint du chef d'état-major du secteur opérationnel d'In Amenas, le colonel Abdeslam connaît bien la région qu'il contrôle. Sa nouvelle mission en tant que responsable a été dictée par les événements en Libye, mais surtout par l'attaque de Tiguentourine, il y a plus d'un an.-Est-il possible d'avoir une frontière hermétique dans une région aussi vaste qu'Illizi 'Je ne dis pas une frontière hermétique, mais plutôt très difficile à traverser vu les moyens mis en place pour la rendre infranchissable. Les postes de contrôle ont été renforcés par l'appui des forces terrestres, aériennes et de défense du territoire. Des moyens techniques des plus sophistiqués ont été également mis en place et permettent de sécuriser les parties exposées aux incursions et aux activités de contrebande par la surveillance électronique. Et puis, même si des terroristes arrivent à s'infiltrer, ils sont pris par les unités de l'armée qui patrouillent ou qui sont en embuscade en permanence grâce à un système de roulement et de relève.-Est-ce l'attaque de Tiguentourine qui a suscité un tel dispositif 'Nous n'avons pas attendu cette attaque pour agir. Dès la chute du régime El Gueddafi, le commandement a mis en place une stratégie de défense de la frontière. Tout a été fait sur la base d'une étude bien ficelée, y compris l'emplacement des postes de contrôle. Les miradors de 14 mètres, les couloirs de méharistes, les équipements de surveillance électronique, etc. Nous avions commencé à mettre en place ce dispositif, mais Tiguentourine a plutôt accéléré la cadence et suscité la mise sous la responsabilité de l'ANP la protection des installations de Sonatrach ainsi que les bases de vie y afférentes.-Qu'en est-il des autres frontières avec le Mali et le Niger, où l'activité terroriste n'est pas des moindres 'En fait, c'est le même dispositif qui sera déployé tout au long des frontières. Cependant, si nous axons plus sur la frontière libyenne c'est parce que de ce côté-là, il n'y pas d'Etat. C'est le néant. Au Mali et au Niger, même si la situation n'est pas bonne, il y a des interlocuteurs avec lesquels, nous pouvons coordonner nos actions et limiter les incursions.Ce n'est pas le cas en Libye où la situation va de mal en pis. Nous ne savons pas ce qui va se passer demain avec les connexions entre groupes terroristes, trafiquants de drogue et milices armées. Tout peut basculer d'un moment à l'autre. Notre mission est d'anticiper toutes menaces qui pourraient provenir de l'extérieur.




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